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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/531

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jour de repos pour le 5/9, que l'État-major général l'approuve ou non. Le retard ainsi provoqué ne se rattrapa jamais, et devait se venger. Certes, pour essayer d'estimer cette initiative isolée, on ne peut pas refuser de reconnaître qu'il paraissait inutile, car injustifié par la situation générale, d'entreprendre d'accomplir deux tâches tout à fait différentes, sans issue, avec des forces divergentes, et en tous cas insuffisantes. Le « point culminant » de l'offensive allemande était dépassé. Elle avait été chargée peu à peu de trop de poids divers, pour présenter maintenant une force de combat suffisante pour achever cette nouvelle double tâche. L'idée de base du commandement allemand dans cette guerre sur plusieurs fronts d'un coup d'anéantissement rapide à l'ouest ne se réaliserait plus selon la voie tracée. L'instant était venu, où dans les considérations des commandants, un jugement sain des limites et des possibilités d'action du succès de la guerre devait bousculer l'entêtement simpliste et rigide sur un souhait devenu irréaliste. Une décision ferme d'arrêter les opérations en cours, et d'en débuter une nouvelle, sur une base nouvelle, était maintenant nécessaire. En ne prenant pas cette décision, la volonté du commandement allemand tombait sous la coupe de celle de l'ennemi. La balance était à l'équilibre.


Le soir du 6/9, un basculement totalement surprenant de la situation générale eut lieu. Un coup de chance sous la forme d'un ordre de bataille ennemi intercepté a dévoilé encore à temps au commandement allemand les intentions de l'ennemi : celui-ci avait arrêté sa retraite et se présentait volontairement à la bataille décisive poursuivie depuis des semaines par le commandement allemand ; il avait même pris l'offensive sur tout le front. Le chef d'État-major général avait là l'occasion de rattrapper l'initiative qui lui échappait et de rétablir la situation opérationnelle manquée. L'idée fondamentale du plan de campagne original pour la guerre sur deux fronts paraissait encore pouvoir se réaliser. Le 6/9 pouvait devenir le tournant de toute la guerre ! Il suffisait que le chef d'État-major général prenne très vite solidement en main la direction de cette grande bataille sur un large front. C'était d'autant plus urgent que l'offensive ennemie surprenait l'armée allemande de l'ouest dans une configuration de ses forces tout à fait défavorable. Tandis que l'aile droite allemande avait déjà été substantiellement affaiblie par des départs, on avait justement commandé la veille le transport