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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/532

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de deux corps d'armée (le XVe et le Ie bavarois) et d'une division de cavalerie (la 7e) de l'aile gauche vers la Belgique. Si l'on n'intervenait pas immédiatement sur cette affaire, on courrait le risque d'avoir ces corps en transport juste pendant la bataille décisive, au moment où chaque fusil, chaque affût compterait. Face à cela, on savait que l'ennemi entreprenait depuis des jours un rassemblement substantiel de ses forces, apparemment pour renforcer son aile gauche.

Ce qui n'était jusqu'alors qu'un « spectre menaçant » pour l'aile droite allemande s'était développé entre temps dans la bataille « Chair et sang » sur l'Ourcq. Le coup de boutoir français sur l'aile droite allemande avait surpris la 1re armée encore impliquée dans la poursuite au sud de la Marne, et l'avait mise dans une situation opérationnelle très défavorable. Là dessus, il arriva que les conceptions des deux commandements des 1re et 2e armées en opérations dans l'aile menacée aboutissent à des désaccords importants. Un rapide rétablissement d'une conception unifiée, et d'une action conjointe était dans cette situation dangereuse la tâche primordiale du commandement, que l'on ne pouvait évidemment pas clarifier loin à l'arrière à Luxembourg, mais seulement sur le front, par un dialogue direct avec les commandants, et en contact vivant avec l'esprit pugnace et désireux de victoire de la troupe. Ce n'est que comme cela que le général d'armée v. Moltke pouvait acquérir une claire vision de la situation, et exploiter efficacement et immédiatement les faits tels qu'ils se présentaient, malgré leurs changements rapides. C'est justement alors que paraissaient se manifester des possibilités de changement opérationnels efficaces, tant sur la Meuse au sud de Verdun que devant la 3e armée, devant le front de laquelle il semblait n'y avoir été repérée qu'une division de cavalerie française. Pour trouver ces possibilités et les utiliser, il fallait cependant agir avec la plus grande célérité et fermeté. Comme il paraissait donc opportun de mettre les deux corps d'armée de l'aile gauche, dont le retrait du front avait déjà été ordonné (le XVe et le Ie bavarois), avec la réserve principale de Metz, et de les lancer avec le Ve corps d'armée déjà au combat au sud de Verdun pour un enfoncement surprise à travers la Meuse, afin de briser la résistance du centre français, d'où des forces avaient déjà été enlevées, et qui devaient donc se trouver à la merci des forces allemandes. Les deux corps pouvaient être transportés par le rail (pour les fantassins) ou par leurs propres moyens (troupes montées), et être disposés entièrement prêts à l'attaque le soir du 8/9 au sud-ouest de Metz. Si en même temps, le gros des forces de la 3e armée pouvait être conduit à l'ouest de la Marne au secours à gauche et à droite dans la trouée toujours subsistante dans le front français, des perspectives pour une victoire décisive s'offraient comme pour le groupement à former sur la Meuse au sud de Verdun. Mais dans cette heure lourde de conséquences,