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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/533

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la force de volonté créatrice fut paralysée dans l'esprit du chef d'État-major général. Il se laissa mener de plus en plus par les événements au lieu de saisir leur commandement dans sa propre main. Le déroulement de l'action fut laissé à l'initiative stratégique du commandant ennemi, qui l'avait fortement tirée à lui et qui la retenait vigoureusement.

Pendant la bataille de cinq jours, le général v. Moltke resta au grand quartier général. Cependant, il n'arriva rien pour améliorer rapidement les liaisons à temps et suffisamment entre Luxembourg et les états-majors d'armée de l'aile droite, par tous les moyens techniques complémentaires disponibles : radio, fil, voitures, avions. Des officiers de liaison équipés de tous moyens de communication d'ordres n'ont jamais été envoyés aux commandements d'armées de l'aile droite menacée, et on n'a pas prévu non plus de points de rassemblement d'information à des points disposant de bonnes liaisons avec l'État-major général.

Sans aucun doute, pendant ce temps là, il fallait que le chef d'état-major général, dans cette situation, en personne, même si pas de manière permanente, se rapproche du front, par exemple à Reims, où on aurait pu installer un centre de commandement de l'état-major général, que l'on pouvait relier au plus vite aussi bien avec le centre de Luxembourg qu'avec les commandements des armées au moyen des liaisons filaires existantes. À partir de Reims, le chef d'État-major général aurait pu à tout moment se diriger vers l'avant, où sa présence personnelle était nécessaire. Rien de tout cela ne s'est produit !

Au contraire, pendant cet instant de décision, le général v. Moltke adopta une retenue confinant à la démission, en laissant la conduite de la bataille complètement aux commandements des armées. Suite à leur connaissance plus ou moins limitée de la situation générale, chacun d'eux agit sous sa propre responsabilité selon ses moyens. Les chefs d'armée ont tiré à eux-mêmes avec une initiative pleine de responsabilité la direction de la bataille qui échappait au commandant de l'ensemble des opérations, et il étaient animés comme auparavant par une force infaillible et une volonté passionnée pour la victoire — mais malgré tous leurs efforts poussés, ils ne pouvaient pas remplacer une direction générale qui manquait. La cohérence unifiée de toutes les forces pour le grand but général n'a pas vu le jour.

Le danger menaçant sur l'Ourcq demandait de la part du commandement de la 1re armée une action rapide et indépendante. Dans la tentative de reprendre la main décisivement sur l'aile droite allemande, malgré la situation dangereuse de son armée,