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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/538

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de l'avance des Anglais et de l'aile gauche de la 5e armée française dans la brèche aurait conduit pour ces parties à la catastrophe. Elles aussi ne pouvaient faire autrement que demi-tour le plus vite possible, sinon les 1re et 2e armées allemandes victorieuses les auraient attaqués sur le flanc et les arrières. La percée essayée se transformait en un piège. Et le rapport de forces favorable en faveur des Alliés n'y aurait rien changé. Vers la fin de la bataille, l'aile gauche française (9e, 5e et 6e armée et corps expéditionnaire anglais) était supérieure à l'aile droite allemande (1re, 2e et ½ 3e armées) d'en gros 200 bataillons et 190 batteries, alors que peu de semaines auparavant, dans la grande bataille de Mons-Namur, la supériorité de l'aile droite allemande (1re, 2e et 3e armées) sur le corps expéditionnaire anglais et la 5e armée française avait été de plus de 100 bataillons et 175 batteries. Néanmoins le commandement de la 1re armée avait réussi sur l'endroit décisif du front de l'Ourcq à l'aile droite, à sauver la situation vigoureusement face à une domination importante.

Comme sur l'aile droite, les commandements d'armée se montrèrent à la hauteur de difficultés paraissant souvent insurmontables sur le reste du front. Ils s'attachèrent à l'offensive avec une telle ténacité qu'ils réussirent à dicter leur loi à l'ennemi sur tout le champ de bataille.

Au début de la bataille, la 3e armée se partagea, pour s'infléchir vers les deux côtés en soutien aux armées voisines. Un commandement serré par l'État-major général aurait empêché la journée de repos de cette armée le 5/9 ; la 3e armée aurait pu alors le 6/9 se presser dans la brèche de 25 km de large ce jour là encore, et étouffer en germe l'offensive ennemie. Mais aussi dans les jours après le 6/9, sous la direction avisée de la bataille par l'État-major général, s'ouvrirent pour la 3e armée en lutte contre le centre français, comme déjà décrit, des perspectives aussi favorables que pour le groupe de la Meuse au sud de Verdun. Les troupes de cette armée, notamment le groupe de droite, ont pendant ce temps là, par un commandement prudent, et un dévouement courageux, une part décisive de la victoire acquise.

De même que pour la 3e armée, le manque d'un commandement ferme du combat par l'état-major général a déclenché aussi pour le centre allemand, les 4e et 5e armées, des suites défavorables. Malgré les pressions du Kronprinz allemand en vue d'une intervention décisive de l'État-major général et malgré les discordances qui se faisaient jour entre les commandements des deux armées sur la conduite tactique de la bataille,