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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/539

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le général d’armée v. Moltke resta prudent. Dans sa communication du 7/9 à 1h de l’après-midi, il ne fit qu’inciter les deux armées à s’entendre. Cela n’a pas suffi à empêcher que les deux armées se désagrègent au centre. Pour un accomplissement unique de leur tâche commune, il aurait été urgent de les soumettre à un seul commandement. Certes, l’effort des deux armées de repousser l’ennemi vers l’est par capture de son aile gauche correspondait entièrement aux intentions de l’État-major général, mais il demandait justement un commandement unifié. Grâce au commandement local vigoureux et au dévouement des troupes, une victoire mûrissait même dans ces conditions. Elle aurait pu devenir d’importance décisive pour la bataille, si l’État-major général avait utilisé, comme indiqué, le gros de la 3e armée et les forces libérées sur l’aile gauche pour faire pression sur le flanc du centre ennemi. Sur cette partie du front, il y avait 321 bataillons allemands (dont 60 pour la sécurité devant Verdun) contre 277 français.

L’aile gauche de l’armée contribua aussi substantiellement, malgré toutes les hésitations de l’État-major général, à arracher la victoire et atteignit le but, par des attaques incessantes, à fixer devant son front des forces presque aussi fortes — 329 bataillons allemands contre 316 français — et avant tout de les éloigner d’une attaque dans les combats au sud de Verdun. Les deux corps d’armée qui avaient été retirés du front juste avant le début de la grande bataille — 44 bataillons avec 53 batteries — à un endroit opérationnellement et tactiquement décisif au sud de Verdun, auraient pu être remis en action. Ceci n’a pas été envisagé par le général d’armée v. Moltke. Pendant qu’il était combattu sur la Marne en vue de la décision de la campagne, ils ont été conduits à leurs stationnements, en vue d’un transfert vers la Belgique. Ils ont manqué pour la bataille.


L’initiative des commandements d’armée allemands, des généraux responsables, l’action du commandement des troupes jusqu’aux commandants de section et d’escouade, la bravoure des troupes, se montrèrent d’une telle supériorité que la bataille à l’ouest se terminait par une victoire des armes allemandes sur tous les points décisifs. Son seul mérite était la victoire sur la Marne, qui offrait la possibilité d’atteindre encore au dernier moment le grand but du plan d’opérations allemand, malgré toutes les errances et divagations. C’est alors que l’État-major général sortit de sa réserve, de façon tout à fait inattendue, et intervint dans la bataille de manière fatale.