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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/549

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faire confiance en toutes circonstances. Le caractère est la chose primordiale. C'est lui qui est mis en jeu au cours de la guerre (v. Moltke, ibid, p. 304) [...] ».

En ce qui concerne les vertus proprement humaines, l'Empereur ne pouvait pas faire un meilleur choix. L'hostilité du général v. Moltke envers tout ce qui était apparence, sa manière simple et humble dans ses rapports avec les gens, en toute sûreté d'homme du monde, l'effacement inconditionnel de sa propre personne derrière la grande tâche qu'il servait avec dévouement et fidélité, la véritable bonté de cœur que toute sa personnalité rayonnait — tout cela lui assurait la plus entière confiance de ceux avec lesquels il entrait en contact pour le service ou personnellement. Les faiblesses de la vanité égoïste qui agissent si souvent sur l'action des gens étaient complètement étrangères à la personnalité tranquille et modeste du général. Son âme sensible n'hébergeait que des pensées pures. Il était pour son Empereur un conseiller fidèle, intelligent et droit, d'une véracité sans retenue.

À ces qualités humaines exemplaires s'ajoutaient des dispositions d'esprit inhabituelles. Entraîné à une pensée militaire claire, le général v. Moltke arrivait à maîtriser progressivement de mieux en mieux de grands problèmes stratégiques. Par une application de fer, et un effort sérieux, il avait visiblement réussi, dans son nouvel environnement, à se hisser au niveau de chef d'État-major général de l'armée prussienne. Pour la disposition et l'exécution des manœuvres de l'Empereur, il avait de la chance ; sous sa direction, elles devinrent pour les commandants et les troupes un essai sérieux de formation. Pour la formation militaire des officiers de l'État-major général, il rendit en temps de paix des services signalés, à ne pas sous-estimer.

Outre les dons militaires du général est ressorti notamment pendant la multiplication de l'armée son jugement clair sur les rapports en politique extérieure. Les mémoranda écrits par lui en font preuve. Il correspondait tout à fait à l'exigence que l'homme d'État et le général en chef doivent non seulement se compléter, mais se pénétrer mutuellement par leur pensée.

Sur le problème difficile du commandement des armées de masse modernes, qui avait paru douteux au général dans sont entretien décisif avec l'Empereur, il avait depuis considérablement travaillé. Le maréchal comte Schlieffen, créateur du plan d'opérations allemand, avait défendu la position que dans une guerre moderne, il fallait conduire les armées dans une certaine mesure comme les compagnies dans les exercices du bataillon ; il avait donc conçu les opérations du front pivotant allemand comme un mouvement d'exercice de grand style. Au