Aller au contenu

Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/550

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

contraire de cela, son successeur vécut longtemps dans la tradition du commandement dans les grandes guerres d'unification. Il lui semblait que le maréchal comte v. Moltke avait commandé moins par des ordres journaliers que par des « instructions » valables pour des durées plus étendues. Préservation de l'autonomie des commandements subalternes et encouragement de leur initiative étaient considérés comme des devoirs importants du commandement général. Il pensait devoir conduire les armées seulement par un souple maniement des rênes. D'après lui, il fallait que l'initiative stratégique dans une guerre de l'avenir soit issue en première ligne des commandements d'armée opérant à l'avant sur le front. À l'occasion, il faisait un voyage de l'État-major général, parce que même pour le commandement général, aujourd'hui « la distribution d'ordres stricts à l'armée ne pouvait être faite, et il fallait se limiter à des instructions générales. » Selon les communications de son ancien collaborateur, le général de brigade v. Dommes, « le général d'armée v. Moltke faisait inébranlablement confiance à la formation des commandants d'armée et de leurs adjoints par des études soigneuses, poursuivies pendant des années. Dans la conviction que les commandements d'armée, situés plus près des événements pouvaient mieux juger de la situation qu'il n'était possible du grand quartier général loin à l'arrière, il pensait que par ce genre de collaboration intellectuelle, les frictions de tout genre pouvaient mieux se résoudre que par des ordres de l'État-major général. »

Son grand modèle, le maréchal comte v. Moltke, n'avait certes pas exercé une telle retenue pendant la guerre. Pendant les grandes décisions de combats des guerres de 1866 et de 1870/1871 il se tenait avec le Chef suprême des armées constamment près du front de bataille, et ne craignait pas, quand cela lui paraissait nécessaire, d'intervenir explicitement par des ordres très précis dans les prérogatives des commandants d'armée. Le maréchal comte v. Moltke avait aussi forgé pour la plus grande sagesse du commandement général le mot que « en général dans les cas douteux, et des circonstances peu claires, comme c'est souvent le cas pendant la guerre, il sera conseillé d'agir activement et de conserver l'initative pour soi, plutôt que d'attendre la loi de l'adversaire. »

Les visions claires sur l'importance de l'initiative stratégique et la nécessité d'un commandement unifié pour les armées de masse modernes auxquelles Moltke junior avait abouti au moins en théorie apparaissent dans ses commentaires des Kriegspiels et voyages de l'état-major général pendant la dernière année avant l'éclatement de la guerre.

« [...] Ce ne sera pas facile de réussir », dit-il dans un de ces commentaires, « à réunifier les masses monstrueuses de l'armée pour un grand coup décisif commun. Cela commencera sans doute toujours