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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/551

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par des combats partiels d'armée seules ou de groupes d'armées. Si ceux-ci conduisent par leur exécution à un résultat commun, dans le sens d'une opération générale, alors l'opération aura été convenablement dirigée. Mais ces combats partiels peuvent aussi mener à une dislocation et ainsi détruire l'opération générale. Ils peuvent conduire à ce que tout se décompose en groupes combattant isolément, qui poursuivent chacun son but séparé, et pour lesquels l'effort vers l'action commune n'est plus primordiale. Si cela arrive, l'État-major général a lâché les rênes. Il n'a pas réussi à apporter une cohérence dans les mouvements et les combats des groupes d'armées, et une dislocation général s'ensuit. Il ne sera pas toujours possible à l'État-major général de mener chaque armée au combat dans de bonnes conditions sur le large champ d'opérations, mais il peut et doit conserver à l'œil un grand but, clairement reconnu et poursuivi de manière adéquate, et sans arrêt mettre toutes les forces dans la direction de ce but. Ce but doit toujours être la poursuite d'une décision face à la masse principale des forces ennemies, et rester leur écrasement ... ». Dans l'intervention sur le dernier voyage de l'État-major général, peu avant la déclaration de guerre, qu'il dirige, il exprime : « [...] une bataille sur une extension de 300 km n'a jamais été livrée que sur le papier. Mais de cette incertitude et de la confusion avec laquelle nous faisons face à ce travail sanglant du cas sérieux, il ressort une chose clairement,et c'est la valeur qui transcende le tout de l'opération d'ensemble. Comme elle est conduite avec justesse et ordonnée vers le but, alors elle surpassera aussi les échecs locaux, et la pensée contraindra la matière [...] »

Est-ce que cette vision claire, élaborée dans un incessant travail intellectuel de théorie, correspondait aussi à la force de volonté qui pouvait la faire fructifier dans la guerre et lui faire contraindre la matière ?


Quand Moltke senior avait énuméré face à l'Empereur l'importance décisive du caractère pour le choix d'un commandant d'armée, il pensait sans aucun doute, à côté des vertus purement humaines, à celles qui composent la personnalité d'un commandant d'armée : confiance en soi et solidité, énergie et élan de l'âme, amour du combat et des responsabilités, et avant tout le feu sacré et la puissance indomptée d'une volonté puissante et passionnée de vaincre. Sans ces qualités, le chef des armées ne pourrait pas s'acquitter de ses lourdes tâches à la guerre. Le maréchal lui-même était un grand exemple de la manière dont les deux caractères, humain et militaire, pouvaient