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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/552

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se réunir. Le neveu était semblable à son oncle en plusieurs traits, mais les vertus qu'il faut posséder pour le général en chef avaient chez le junior à vaincre de lourdes inhibitions. Et là, le maréchal en était lui-même la cause, même inconsciente, d'une certaine manière, pour avoir choisi comme aide de camp personnel son neveu qui lui était très sympathique. Précisément dans les années où l'homme mûrissant doit apprendre à s'imposer contre toutes les inhibitions et difficultés de la vie, et où ses forces au combat et au travail doivent être rendues solides comme l'acier, juste dans ces années décisives pour le développement du caractère militaire, le jeune officier d'état-major a été condamné comme aide de camp personnel de son grand oncle à une vie sans devoirs professionnels sérieux, et sans grandes responsabilités. Tenu à l'ombre de son supérieur, il a perdu de sa sûreté personnelle et de sa force de volonté. Ce que le jeune Moltke a souffert moralement alors, malgré sa position extérieurement brillante, combien de force et de capacité de développement ont été paralysées et tuées dans son âme, bien peu le savent. C'était un martyre qu'il lui a fallu subir dans cette position, et qu'il a pris sur lui, parce qu'il pensait devoir être redevable de ce sacrifice à la patrie (Ces indications sont fondées sur des communications du général de division baron v. Lüdinghasen gen. Wolff, qui était alors déjà proche du général d'armée v. Moltke, et qui dans les années quatre-vingts du siècle précédent était fréquemment hôte du maréchal comte v. Moltke). Quand le vieux maréchal quitta cette vie en 1891, le jeune Empereur nomma v. Moltke, alors commandant, son aide de camp pour presque six ans dans son entourage personnel. C'est ainsi que la meilleure force virile du jeune Moltke se brisa en presque quinze ans de poste d'aide de camp ; ce qui n'a pas été développé chez lui pendant ces années n'a pas pu atteindre sa pleine maturité dans les années suivantes. Quand finalement il fut nommé à une position importante dans l'armée allemande, bien des dispositions vigoureuses et saines étaient étouffées en lui. Sa nature qui penchait déjà à la retenue avait progressivement pris un trait passif, il cherchait à éviter le combat, comme d'ailleurs les dysharmonies de la vie. Ceci était apparu tout d'abord dans la représentation des exigences posées par l'État-major pour le dernier grand modèle d'armée, quand de sérieuses difficultés politiques et personnelles s'y opposèrent. Dès alors, dans les cercles initiés de l'État-major, s'étaient élevés des doutes sur le fait que la force de volonté du général v. Moltke était assez puissante pour surmonter les frictions et tensions attendues dans un cas sérieux