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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/553

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pendant la conduite des opérations, et pour s'imposer. Mais seule la guerre pouvait mettre en évidence si l'âme du chef d'État-major général possédait cette force apte à maîtriser le destin, « ce feu d'une volonté farouche de vaincre, d'une poussée sauvage vers l'avant, d'un effort sans pitié pour annihiler l'ennemi. » (comte Schlieffen, Œuvres complètes, t. II, p. 441).

Et ce fut là fatal que les suites de la maladie, et les événements extérieurs aient renforcé dans la nature du général v. Moltke la tendance existante à la retenue. Les tensions de longue durée n'endommageaient pas seulement à un haut degré son bien-être corporel, mais elle devenaient pour lui en raison de ses dispositions psychiques particulières des blocages insurmontables dans l'action. Comme évoqué, la période excitante de tension en politique extérieure avant la déclaration de guerre avait soumis les forces du général d'armée à un sérieux test de résistance. Il avait certes accompli avec une intelligence d'homme d'État et un jugement militaire clair la tâche difficile de veiller à ce que l'Allemagne ne souffre pas des inconvénients d'un retard dans la mobilisation par rapport à ses adversaires, mais ces excitations l'avaient fortement entamé psychiquement et physiquement.

Dans la nuit du 30 au 31 juillet, immédiatement avant la décision entre guerre et paix, le général d'armée v. Moltke appela à lui v. Haeften, alors commandant ; à la suite d'une mission dont il le chargeait, il a parlé avec lui de la situation générale. Le commandant v. Haeften a alors eu l'impression (communication du commandant v. Haeften alors à l'état-major général) que le général d'armée « souffrait tout à fait extraordinairement psychiquement de la contradiction entre son devoir de conseiller à l'Empereur une mobilisation immédiate en raison des nouvelles de la situation si dangereuse pour l'Allemagne d'une mobilisation russe, et son souhait « d'empêcher une guerre, qui anéantirait la culture de l'Europe pour les décennies à venir » », comme l'exprimait déjà alors le général v. Moltke avec la vision claire d'un esprit qui entrevoyait l'avenir. Dans cette heure où passait le destin, il n'était pas rempli d'une joyeuse confiance dans la victoire, ni même d'un enthousiasme guerrier, mais d'un souci anxieux de l'avenir de sa patrie, qui se trouvait selon lui devant des conditions politiques et militaires les plus défavorables pensables pour s'engager dans une « terrible guerre », qui « en raison de l'entrée attendue de l'Angleterre, s'accroîtrait en une guerre mondiale, dont personne ne pouvait aujourd'hui percevoir les conséquences catastrophiques pour l'Europe ». Sa tension psychique se résolut le 1re août en un choc nerveux pénible. Quand l'Empereur, l'après-midi