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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/142

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CÉLINE, seule.

Grand Dieu ! protégez-nous ! (Elle ferme toutes les portes à double tour.) Comme cela, il ne pourra pas rentrer. Sa fureur m’épouvante. Si je pouvais voir à travers la serrure. (Elle regarde) Il parle seul, il s’agite ; je ne reconnais plus monsieur. Ah ! ciel ! il prend des pistolets, il les met dans ses poches ; ah ! le malheureux ! il va commettre un crime ! (Sur le devant de la scène.) Je me meurs de peur, que va-t-il arriver ? Ah ! j’ai sauvé ma maîtresse, car sans moi il l’eût tuée. (Elle regarde.) Il s’en va comme un fou. (Elle court à la fenêtre.) Ah ! mon Dieu ! que dit-il au cocher : « Avenue de Saxe, chez Monsieur Orthez ! » Il va l’assassiner, c’est sûr ! Comment faire ?… Mademoiselle, ma demoiselle, au secours !



Scène XXVI.


RENÉE, CÉLINE.


RENÉE.

Comment ! tu es revenue ? Ah ! l’attente m’a semblé longue ; donne donc vite.

CÉLINE.

Mademoiselle… oh ! si vous saviez…

RENÉE.

Il n’est plus à Paris ; il me fuit… parle donc !

CÉLINE.

Non, ce n’est pas cela ; comment vous dirai-je ?