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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/219

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frère, Abel, s’est constamment tenue devant mes yeux. Cette nuit, il m’est apparu dans tous mes rêves. Pauvre frère, comme il me manque aujourd’hui ! Ce serait le seul parent présent au mariage de notre Louise.

M. EVRART.

Allons, ma chère, fais tes efforts pour chasser ce qui pourrait amener un nuage sur ton front.

Mme EVRART.

C’était une nature si douce, si tendre !… exaltée, enthousiaste à l’excès malheureusement. Il disparut un jour, à la suite d’une folie. Nous n’en entendîmes plus parler.

M. EVRART.

Ma chère Amélie, sois raisonnable. N’oublie pas que nous nous devons à nos amis.

Mme EVRART.

C’est vrai, je vais les rejoindre, car notre absence pourrait leur sembler singulière. Viens-tu ?

M. EVRART.

Je te suis à l’instant, mais il est indispensable que je donne mes ordres à Bazin.

(Il sonne, Mme Evrart sort.)



Scène IX.


EVRART, BAZIN.


BAZIN.

Monsieur m’a appelé ?

EVRART.

Oui, mon brave Bazin. Eh bien, tout se passe-t-il convenablement ?… Et le déjeuner ?