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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/222

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que tous nos convives soient satisfaits. — Voici mon gendre qui se dirige de ce côté avec ses amis, ne le troublons pas.

(Il sort.)




Scène X.


HORACE, CHAMPMAILLY, VAULUCHET, GAMBIER.


HORACE.

Est-il possible ! elle est ici !…

GAMBIER.

Mon ami, sans nous, tu étais perdu.

CHAMPMAILLY.

Nous avons été superbes de sang-froid.

GAMBIER, s’essuyant le front.

Et il en fallait une fière dose !

HORACE.

Mais enfin elle est un peu calmée, n’est-ce pas ?… Ah ! tenez, je suis fou, j’ai la tête en feu ! Elle ! elle ! ici !…

GAMBIER.

Rassure-toi, elle est vraiment mieux. Oh ! les tempéraments blonds offrent de singuliers phénomènes. Je les ai constatés tout à l’heure. Quelle exaltation ! quatre attaques de nerfs successives. Quelle agitation ! et moi aussi, j’aurais besoin de fleurs d’oranger, maintenant.

HORACE.

Mes amis, un hasard fatal vous a fait connaître ce que j’eusse voulu cacher à tous les yeux. Je puis, n’est-il pas vrai ? compter sur votre loyauté et sur l’amitié que vous me portez, pour garder le plus rigoureux silence…