Aller au contenu

Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/223

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

GAMBIER.

Mon ami, as-tu besoin de nous faire cette recommandation !

HORACE.

Songez, d’abord, que l’honneur d’une femme, la tranquillité d’une famille, reposent entièrement sur le secret le plus absolu.

CHAMPMAILLY.

Allons donc, tu nous blesses en insistant davantage.

GAMBIER.

Pense, Horace, que j’ai promis à Mme de Sorieu un entretien avec toi ; son agitation ne s’est un peu apaisée qu’à cette condition.

HORACE.

Ah ! mes amis, plaignez-moi.

(Ils lui serrent la main et s’éloignent. — Horace ferme les fenêtres, puis il

ouvre à droite. — Mme de Sorieu se précipite sur le devant de la scène et

regarde fixement Horace, qui n’ose soutenir sa vue.)



Scène XI.


HORACE, Mme DE SORIEU.


Mme DE SORIEU.

C’est pourtant vrai ! Est-ce croyable ? Oh ! oui, détournez la vue, craignez de rencontrer mon regard, vous qui n’avez pas craint de jouer avec ma vie ; car vous savez bien qu’elle est soudée à la vôtre.

HORACE.

Adrienne ! ayez pitié de moi.