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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/228

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HORACE.

Adrienne, je t’en supplie, accepte. Oh ! si tu savais combien je souffre !

Mme DE SORIEU.

Si tu m’aimais, tu ne souffrirais plus maintenant ; tu as donné ton nom à Mlle Evrart, tu es quitte. Avec cette somme, nous pouvons être heureux. Partons. Oh ! ne résiste pas… Je t’aime tant ! Et puis, tu ne veux pas que je meure, n’est-ce pas ?… Partons, emmène-moi où tu voudras…

HORACE.

Adrienne, tu es cruelle ! Pourquoi essayes-tu contre ma frêle vertu la fascination de ton regard, celle de ta voix ? Ne me vois-tu pas assez misérable, assez insensé ?… Une fois sur cette pente de l’ivresse, qui pourra m’arrêter ?



Scène XII.


les mêmes, LOUISE, pâle.


LOUISE.

Moi, monsieur, qui vous aiderai à finir dignement ce que vous avez commencé avec courage.

Mme DE SORIEU.

Grand Dieu ! qu’elle est belle !

HORACE, atterré.

Louise !

LOUISE.

Mes oreilles viennent d’entendre ce que mon cœur et mes yeux m’avaient appris depuis longtemps.