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Page:Desbordes-Valmore - Contes et scènes de la vie de famille, tome 2, 1865.pdf/154

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LES PETITS FLAMANDS.

lui répondirent que la fête en famille étant pour le soir, elle n’avait qu’à les y inviter : Agnès les invita, ordonnant que ce fût de bonne heure, en les retenant encore par la main, ne se décidant qu’à regret à être heureuse sans elles. Son frère Just ayant congé pour initier Agnès à ses droits qu’elle ignorait, demeuré seul avec elle, l’instruisit dans ces termes :


LES DROITS RÉGALIENS


« Tu diras toujours : Je commande ! Tu commanderas un repas magnifique dans la chambre rouge qui est gaie avec un grand feu ; tu voudras des musiciens pour faire danser la compagnie qui te plaira le plus (il la désigna lui-même) ; tu ordonneras du vin rosé et du vin blanc qu’on ne voit jamais sur la table : tu sais que j’aime le vin blanc et le vin rosé ! N’oublie pas un carrosse pour aller à la comédie voir Zémire et Azor, que j’ai vu le jour de mon règne ; j’irai avec toi. Commande aussi un cochon de lait pour souper quand nous reviendrons ; j’aime le cochon de lait, et tu l’ai-