votre âge, et que nous ne voyagerons pas toujours ensemble. Votre frère ne se mariera-t-il jamais ? Que voulez-vous devenir ? Vous retirerez-vous seule dans votre château de Normandie ? en ferez-vous une Chartreuse ? C’est passé de mode ; et vous n’aurez jamais, j’espère, d’amour malheureux ni de repentir à cacher dans la solitude. Garderez-vous dans le monde votre titre de veuve, pour vous en défaire quand il ne sera plus temps ? Croyez-moi, ma fille, suivez l’ordre de la nature ; son livre s’ouvre pour vous tout éclairé d’espérance : créez-vous une famille, soyez mère ; car vous n’aurez peut-être jamais comme moi une tendre nièce pour vous consoler de ne l’être pas.
Georgina garda le silence. L’image qu’elle haïssait semblait faire un voile entre elle