Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/565

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m, 175-176. XCI. — 5 Octobre 163-. 40

ment, mais quelle efl û claire & ii euidente, qui! n'elt pas belbin que ie m'arrefte à la demonftrer. Comme en effet on ne peut douter auec raifon, que les loix que fuit le mouuement, qui eft l'ade, comme il dit 5 luy-mefme, ne s'obferuent auffi par l'inclination à fe mouuoir, qui eft la puirTance de cet ade : car bien qu'il ne foit pas toufiours vray que ce qui a efté en la puiftance foit en l'acte, il eft neantmoins du tout im- poffible, qu'il y ait quelque chofe en l'a&e, qui n'ait

10 pas efté en la puifTance.

Pour ce qu'il dit en fuitte : qu'il femble y auoir icy vne particulière difconuenance, en ce que le mouuement d'vne balle cjl plus ou moins violent, à mefure qu elle ejl pouffée par des forces\differentes, là où la lumière pénètre

i5 en vn infiant les corps diaphanes, & femble n auoir rien de fuccefjif ie ne eomprens point fon raifonnement. Car il ne peut mettre cette difconuenance, en ce que le mouuement d'vne balle peut eftre plus ou moins violent, veu que l'action que ie prens pour la lumière

20 peut aufïi eftre plus ou moins forte; ny non plus, en ce que l'vn eft fucceffif & l'autre non, car ie penfe auoir aftez fait entendre par la comparai fon du bâton d'vn aueugle, & par celle du vin qui defcend dans vne cuue, que bien que l'inclination à fe mouuoir fe

23 communique d'vn lieu à l'autre en vn inftant, elle ne laiffe pas de fuiure le mefme chemin par où le mou- uement fucceffif fe doit faire, qui eft tout ce dont il eft icy queftion.

Il adjoûte après cela vn difcours, qui me femble

lo n'eftre rien moins qu'vne démonstration. le ne veux 5 par ou pour ? — 11-16 Voir p. 357, 1. 26, à p. 358, 1. 1,

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