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CDXLI. — Juillet 1646. 449

ie ri y amené de plus grands îrefors, rfou ie pretens tirer plus de fatisfaclion, que vos efcrits. Vefpere que vous me permettre^ d'emporter celuy des payions, encore qu'il n'a efié capable de calmer ceux 3 que nojlre dernier mal- 5 heur auoit excité. Il faloit que vojlre prefence y aportoit b la cure, que vos maximes ni mon raifonncment riauoient pu appliquer. Les préparations de mon voyage & les af- faires de mon ff ère Philippe, ioint a vne complaifance de bienfeance pour les plaifxrs de ma tante, m'ont empefché 10 iufquicy de vous rendre les remercimens que ie vous de- mis pour Vvtilité de cette vijite; ie vous prie de les rece- uoir à cette heure de

Vojlre très affectionnée amie a vousferuir,

ELISABETH.

i5 M. De/cartes,

le fuis obligée d enuoyer celle cy par le mejfager, parce que fa promtitude m'ejl plus necejfaire, a cette heure, que fa feureté.

Page 448, 1. 9. — Sur le « malheur » qui fut cause de ce départ forcé de la princesse Elisabeth, nous avons deux documents:

i» Baillet, en 1691., Vie de Mons. Des-Cartes, II, 2??-2?4, raconte le fait, et cite en marge une « Leur. MS. de M. de la Salle à M. Legrand ». Dans sa Préface, p. xxv : « C'est de M. de la Salle, dit-il, Chambellan » ordinaire du feu Roy de Suéde que l'on tient la plupart des choses qui » regardent la personne de l'illustre Princesse disciple de nôtre Philo- » sophe. » Et en marge, au même endroit : « C'est luy qui, par ordre du » feu Roy de Suéde, accompagna le Prince Adolphe frère de ce Roy et » Oncle de celui qui règne aujourd'huy, dans ses voyages d'Allemagne et » d'Italie, avec la qualité d'Envoyé extraordinaire, et qui a eu depuis de » très-grandes habitudes dans toute la Maison Palatine de la branche de » Weldens. » M. de la Salle pouvait donc être bien renseigné, quoique

a. Lire : celles ou ce ?

b. Lire : aportast?

Correspondance. IV. 57

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