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222 Lettre apologetiqve i5.

Reuerend Père Dinet (qui eft le feul auquel on me re- proche d'auoir écrit) fut choifi pour Confefleur du Roy, peu de temps après que i'eu publié la lettre que ie luy addrefîbis. Et fi, nonobftant cette raifon, il y a des gens fi partiaux, & fi zelez pour la Religion de ce 5 pais, qu'ils s'offenfent qu'on ait communication auec ceux qui font profeflion de l'impugner, ils doiuent trouuer cela plus mauuais en Voëtius, qui voulant eftre Ecclejiarum Belgicarum decus & ornamentum*, ne laifie pas d'écrire à de nos Religieux b , dont la règle 10 eft plus auftere que celle des Iefuites, & de les ap- peller les deffenfeurs de la vérité, pour tafcher d'ac- quérir leurs bonnes grâces, que non pas en vn Fran- çois, qui fait profeflion d'eflre de la mefme Religion que fon Roy. Mais outre cela, pour vous faire voir «5 combien Voëtius fe plaift à tromper le monde, & à perfuader à ceux qui le croyent, des chofes qu'il ne croit pas luy-mefme, fi vous prenez la peine de lire le petit liure intitulé Septimœ objeéliones, &c. , qui c con- tient la Lettre fur laquelle il s'eft fondé pour m'ob- 20 jefter l'amitié des Iefuites, & dont il a obtenu de vous la condamnation, à ce qu'on dit; ou bien, s'il vous plaift feulement de demander à quelqu'vn qui l'ait leu, de quoy c'eft qu'il traitte, vous fçaurez que tout ce liure eftcompofé contre vn Iefuite, duquel toutesfois 25 ie fais gloire d'eftre maintenant amy d , & ie veux bien que l'on fçache que mes Maiftres ne m'ont point ap-

a. Voir t. IV, p. 3oo, 1. 5-6.

b. Le P. Mersenne, religieux de l'ordre des Minimes de la congrégation de Saint-Paul. Voir ci-avant, p. 2o5, note a.

c . Voir t. VII, p. 449 et p. 563. Le jésuite en question est le P. Bourdin.

d. Tome IV, p. 143. Lettre d'octobre 1644, au P. Bourdin.

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