Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/14

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nale (MS. fr. n, a., 4730), et qui paraît avoir fait partie de la collection Clerselier. Elle est aussi de la main d’un Hollandais ou d’un Flamand, témoin la lettre ij pour j, les caractères allemands pour r, pour p, et quelquefois pour v, et constamment sur l’u' le signe caractéristique de l’umlaut. (Serait-ce le fidèle Sluter, que Descartes avait emmené avec lui à Stockholm, et qui assista à l’inventaire du 14 février 1650 ?) Clerselier a sans doute communiqué cette copie à Pierre Borel, pour son opuscule, Vitæ Renati Cartesii Compendium, publié en 1656. On y trouve, en effet, p. 16-19, une traduction abrégée, en latin, de l’inventaire de Stockholm, qui est en français.

Il nous a paru bon d’imprimer ce document en tête du présent volume. Nous aurons, en effet, à y renvoyer souvent, et le lecteur sera bien aise d’avoir le texte sous les yeux. Il pourra vérifier ainsi, que tel et tel écrit de la jeunesse de Descartes, ou de ses dernières années, correspond bien à tel et tel article de l’inventaire. Il pourra enfin s’assurer par lui-même de ce qui manque.

Nous suivrons, comme texte, le manuscrit de Paris, Bibliothèque Nationale, en signalant toutefois, au bas des pages, sous la rubrique P, les fautes qu’il présente. Nous signalerons aussi, sous la rubrique L, les variantes du manuscrit de Leyde, Bibliothèque de l’Université. Enfin nous donnerons, en lettres italiques, l’abrégé latin de Pierre Borel dans son Compendium.