Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/168

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158 Descartes et Beeckman.

hujus fcientiæ chaos afpexi, cujus auxilio denfiffimas quafque tenebras difcuti poiTe exiftimo.

Quod ad peregrinationes meas attinet^, nupera fuit felix ; eoque felicior, quo vifa'eft periculofior, prsefertim in difceflu ex veftrâ infulâ^. Nam prima die 5 Vleffigam redij, cogentibus ventis ; fequenti verô die, perexiguo confcenfo navigiolo, adhuc magis iratum mare fum expertus, cum majori tamen deledatione quàm metu. Probavi enim me ipſum, & marinis flucti- . bus, quos nunquam antea tentaveram, abſque nauſeâ ([10]) trajectis, audacior evaſi ad majus iter inchoandum. Nec ſubitanei Galliæ ([c]) motus inſtitutum meum mu-

2 Non à la ligne.

a. En marge, de la main de Beeckman : Peregrinatio Des Cartes prœ- concepta.

b. L'île de Walcheren, dont Middelbourg occupe le centre. Descartes s'était rendu de là à Flessingue (Vlissingen, port d'embarquement pour Bréda, Dordrecht, etc.).

c. Sic. Lire plutôt Germaniœ. Rien de grave, en effet, ne s'est passé en France, les mois de février et mars 1619, tandis qu'en Allemagne l'empe- reur Mathias mourut le 20 mars. Mais, dès l'année précédente, on avait refusé, à Prague, de reconnaître comme roi de Bohème et successeur à l'empire son cousin-germain Ferdinand d'Autriche : les gouverneurs au- trichiens furent jetés par les fenêtres du château, le 23 mai 1618. Les Etats de Bohème levèrent deux armées, dont ils donnèrent le commande- ment au comte de Thurn et au comte de Mansfeld. L'empereur Mathias leur opposa le comte de Dampierre et le comte de Bucquoy avec deux armées également. L'année 16 18 se passa en expéditions et escarmouches. Mais les Etats de Bohême tâchèrent de gagner à leur cause leurs deux voisins, l'électeur de Saxe et l'électeur Palatin ; ils écrivirent même au duc de Bavière, pour lui demander de ne point permettre le passage par ses terres à un secours de 8,000 hommes de pied et 2,000 chevaux, envoyés des Pays-Bas par l'archiduc Albert, pour l'empereur Mathias, puis pour Ferdinand. Le duc de Bavière, non seulement donna le passage aux troupes venues de Flandre, mais il en leva de son côté pour assister la Maison d'Autriche. (A. Baillet, Vie de Monfieur Des- Cartes, t. l, p. 60-61.) — Ce sont ces mouvements de troupes, des Pays-Bas espagnols

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