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nologique, ce qui la rend bien plus instructive, et permet de suivre pas à pas la marche de sa pensée. En outre, plusieurs collections de lettres ont été retrouvées et imprimées, que Baillet n’a point connues : lettres de Pollot (publiées en 1869), et de la princesse Élisabeth (en 1879), lettres de Constantin Huygens le père, de Brégy, de Chanut, de Brasset, de Beeckman, la plupart publiées dans cette édition pour la première fois. Sans doute la physionomie générale de Descartes n’en est point changée du tout au tout ; mais elle est mieux éclairée, et bien des particularités curieuses s’y révèlent ou y apparaissent dans un meilleur jour.

Outre cela, plusieurs Recueils MS. ont été pour nous autant de mines précieuses. Ce fut, par exemple, en Hollande, le Journal d’Isaac Beeckman, signalé seulement en 1905 à Middelbourg, et dont la publication est si désirable pour l’histoire des sciences. Ce sont aussi les Lettres latines et françaises, de Constantin Huygens, ami particulier de Descartes, et père de celui qui fut le grand Huygens ; elles sont conservées à la Bibliothèque de l’Académie des Sciences d’Amsterdam ; ajoutons-y le Dagboek du même Huygens, qui seul a été imprimé jusqu’ici, l’année 1884. En France, nous avons utilisé, comme recueils de ce genre, à Paris, Bibliothèque Nationale, d’abord les trois volumes de Lettres au P. Mersenne (MS. fr. n. a., 6204, 6205 et 6206), déjà connues de Baillet, mais où il a emprunté moins largement que nous (et nous avons pu y joindre quelques lettres d’un grand intérêt, des mathématiciens Desargues et Debeaune) ; puis un cahier de Lettres de Saumaise (MS. fr., Collection Dupuy, 713) écrites en Hollande ; enfin deux docu-