Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

242 Vie de Descartes.

parfois le matin même sur des animaux vivants ou fraîche- ment tués *. Les idées de notre philosophe reçurent une publi- cité nouvelle, du fait de Plempius : celui-ci résuma, en effet, la polémique dans une première édition de ses Fundamenta Medicinœ, en septembre i638. Seulement, le résumé fut trouvé inexact, notamment par Regius ; et plus tard Bevero- vicius demanda à Descartes le brouillon de ses deux lettres, pour les imprimer dans des Quœstiones epistolicœ, en 1644^ Plempius se piqua d'honneur : il donna aussitôt le texte en entier dans une seconde édition de son ouvrage en 1644, et dans une troisième encore en 1654. I^ gardait d'ailleurs ses positions, et tenait toujours pour sa vertu pulsifique.

Le troisième exemplaire de Descartes avait été remis à un Jésuite, le P. Ciermans, collègue aussi de Plempius à l'Univer- sité de Louvain, où il professait les mathématiques'^. Ciermans voit d'abord en Descartes une sorte de Christophe Colomb, un

a. Voir ci-avant, p. i52, note/. — Tome II, p. 66, 1. 7-1 1 : « Si mihi » nunc hic adeffes, ...videres anguiilae corculum, quod hodiè manè s ante horas feptem vel o£lo excidi. » Et p. 68, 1. 9-1 1 : « Quod confir- » mare iibet alio cafu hodiè etiam à me obferuato : nempè abfcidi cor- » culi anguillaï partem fupremam. . . »

b. Vopisci FoRTUNATi Plempii Amfterodamenfis, Artium & Medicinae Doftoris, atque in Academiâ Louanienfi Praflicen primo loco profi- tentis, De Fundamentis Medicince Libri fex Acribologiâ Scholafticâ accu- rati. (Lovanii, Typis ac Sumptibus lacobi Zegerfii, M. DC. XXXVIII.) Dédicace : « proprid. Calend. Septemb. i638 ». Privilège : « Bruxellae, » XVI lunij i638. Genfura, die 28 Augufti i638.» Sujets traités, p. 261- 268 : « Facultas vitalis quid & quotuplex. — Facultas pulfifica movet » cor. — Cor à facultate non à fanguine pulfat, contra Ariftotelem, Carte- » fium, Harvïum. » Et p. 265, on lit : « ...Cartefio amiciffimo vire ac » mihi familiariffimo. »

c. Tome III, p. 682, et t. IV, p. 3-6. Lettres du 10 juin et du 5 juillet 1643.

d. Ciermans (Jean), né à Bois-le- Duc, le 7 avril 1603, entra au noviciat des Jésuites, le 6 nov. 1619, fut professeur de mathématiques à Louvain et à Anvers; ayant demandé à être envoyé en Chine, il mourut en Por- tugal au moment de s'embarquer, l'an 1648. Auteur d'un recueil de thèses mathématiques et physiques : Annus pofitionum mathematicarum (Lovanii, 1641), dont quelques-unes contre Descartes. Voir leur polé- mique, t. II, p. 55-62 et p. 69-81 : lettres de mars i638.

�� �