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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/522

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4^0 Vie de Descartes.

dans les livres et sans sortir de son cabinet de travail, mais avec un télescope qu'il avait, et en observant le Ciel *. Nous avons dit un mot déjà de ce cordonnier dont il fit un astro- nome, Dirck Rembrantsz, qui était venu par trois fois sans se rebuter, et avait fini par être reçu, après avoir presque forcé la porte. Nous savons maintenant à quelle date notre philosophe et lui se mirent à travailler ensemble : ce fut au commencement de 1645. Le problème des longitudes pré- occupait beaucoup en Hollande ma;-ins et commerçants pour leurs voyages au long cours dans les hautes mers. Une récompense avait été promise dès i635 par les États généraux, à qui trouverait une solution^ En i638, le mathématicien Hor- tensius reçut même une mission pour aller en Italie, et une lettre officielle fut écrite sur ces entrefaites à Galilée. La lettre venant d'un pays protestant, Galilée, qui était toujours en péni- tence depuis sa condamnation, refusa de la lire, et (se moquait- il en vérité?) la fit remettre au Saint-Office, lequel approuva fort un tel empressement à lui complaire"^. Descartes pensa un

a. Tome XI, p. 65o et p. 696-697.

b. Tome V, p. 265-267. Voici le titre complet de l'ouvrage mentionné à cet endroit : Nederduytfche AJlronomia, Dat is : Onderwijs van den Loop des Hemels, leerende heî vinden der Plaetfen en Betuegingen der vajïe Sterren,Son en Maen... Befchreven door Dirck Rembrandtsz van NiEROP... (Harlingen, Jan HelTels, i653, in-4. L'avant-propos est daté de i65o.) Une seconde édition fut publiée à Amsterdam, en i658.

c. Tome II, p. gS-gô, et surtout p. 100- 10 1 : lettre de Descanes à Mer- senne, 3i mars i638.

d. Les pièces du procès de Galilée, p. p. Henri de L'Epinois. (V. Palmé, Rome et Paris, 1877.) Galilée était toujours dans sa campagne d'Arcetri près de Florence. Il avait bien demandé qu'on le laissât rentrer en ville; mais on avait refusé net, le 28 mars 1634, en lui signifiant : « ut abflineat » ab hujufmodi petitionibus, ne Sacra Congregatio cogatur illum reuo- » care ad carceres hujus S. Officii. » (Page i34-i35.) Plus tard Bene- detto Castelli dut demander une permission pour aller voir régulièrement Galilée : sa lettre, du 23 oct. i638, fut reçue le 17 nov. ; on lui accorda cette permission, le 25 nov. : S">"^ julTit fcribi Inquifitori Florentiae qui » permittat D. Benediflum frequentiùs agere cum Galileo Galilei, ut » poflît inftrui de periodis planetarum Mediceorum ad inveftigandam » artem navigandi per k>ngitudinem. Junclo tamen praecepto. fub nnpn.-î

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