peut-être les prières que l’on devait réciter dans cette circonstance. Le bœuf sacré[1] se voit dans cette scène, qui semble toute entière avoir trait à l’agriculture. Ce sacrifice n’est en quelque sorte que le prélude de celui que va faire bientôt le triomphateur[2], en approchant plus près du sanctuaire[3] où est déposée la statue de la grande divinité de Thèbes. En effet, dans la dernière scène de la marche triomphale qui nous occupe, le héros égyptien présente à Harpocrate des parfums. Il fait en même temps, avec un vase qu’il tient de la main droite, des libations sur un autel couvert de fruits entourés de verdure du milieu de laquelle sortent des fleurs de lotus. C’est ici que se termine toute cette grande procession religieuse et militaire, que l’on doit considérer comme la représentation fidèle de toutes les cérémonies qui s’observaient au triomphe d’un roi guerrier. Des sacrifices offerts aux dieux commençaient et terminaient cette auguste fête.
Tout ce bas-relief prouve incontestablement que la religion égyptienne n’admettait pas seulement le culte secret qui se pratiquait dans les sanctuaires des temples, elle avait un culte extérieur ; et dans des circonstances particulières, comme à de certains jours de fête et de réjouissances publiques, on déployait, dans des processions solennelles, toute la pompe de la religion. Cette conséquence est confirmée par S. Clément d’Alexandrie[4], qui nous a transmis une description curieuse d’une