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DE THÈBES. SECTION I.

armé d’un javelot. D’autres portent des casques de forme sphérique, noués par des cordons sous le menton, et surmontés de petites boules métalliques ; d’autres enfin ont une coiffure qui paraît bouclée depuis le haut de la tête jusque sur le cou. Une partie est armée de boucliers et de lances, et une autre, de dards et de carquois.

Une grande ligne verticale d’hiéroglyphes[1] sépare le sujet que nous venons de décrire, de celui qui le suit, et où l’on voit encore le même héros ; mais ce sont d’autres victoires et des combats d’une autre nature. Le vainqueur est descendu de son char ; un écuyer tient les rênes, tandis qu’un palefrenier arrête par la bride les chevaux encore tout haletans, et cherche à les calmer. Deux hommes se disposent à les panser ; ils tiennent à la main une espèce de bâton recourbé, dont il est difficile d’assigner l’usage. Les harnois de ces chevaux diffèrent peu de ceux que nous avons précédemment décrits, et la bride est absolument la même ; leur tête est surmontée de panaches, où l’on distingue une fleur de lotus renversée. Ils sont couverts d’une housse semblable à celle que nous avons déjà décrite[2] ; mais ils ont de plus une selle posée près du garrot ; elle est maintenue par des courroies qui passent sous le ventre et en avant du poitrail. Le char est de métal ; on y voit attachés, sur les côtés, des carquois remplis de flèches.

Le héros, descendu de son char, et vêtu de ses habits de guerre, est caractérisé par un vautour planant au-dessus de sa tête ; il est suivi de l’un de ses porte-enseignes, sans lesquels on ne le voit jamais marcher : armé

  1. Voyez pl. 10, A., vol. ii.
  2. Voyez ci-dessus, pag. 86.