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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

formité de ses récits avec les objets retrouvés sur les lieux mêmes, que nous nous permettrons de tirer des conséquences, et d’énoncer des opinions qui acquerront, par cela même, une grande probabilité.

Pour en venir maintenant à l’objet que nous avons principalement en vue, voici comment Diodore s’exprime sur Sésostris, dont nous pensons que l’on doit voir l’image dans la plupart des sculptures du palais de Medynet-abou : « C’est de tous les rois d’Égypte, rapporte-t-il[1], celui qui a fait les plus grandes et les plus célèbres actions. Mais, comme non-seulement les historiens grecs, mais encore les prêtres et les poëtes égyptiens, diffèrent entre eux à son sujet, nous tâcherons de rapporter ce que nous trouverons de plus vraisemblable et de plus conforme aux monumens qui restent encore en Égypte. »

Cette espèce d’introduction nous indique suffisamment la nature des autorités dont Diodore va faire usage ; et l’on soupçonne déjà que ce qu’il va rapporter de Sésostris, n’est autre chose que l’interprétation des sculptures des monumens. C’est ce que d’ailleurs semble particulièrement indiquer le mot σημεῖα, signa, que renferme le texte.

Diodore, après avoir indiqué avec quelques détails la manière dont Sésostris fut élevé, les exercices de corps et les travaux auxquels il était livré dans sa jeunesse, nous apprend que l’Arabie[2] fut le premier théâtre de ses exploits ; qu’il y combattit contre des bêtes farouches, et que, supportant la faim et la soif dans le désert, il

  1. Voyez la citation no ii.
  2. Voyez la citation no iii.