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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

pagnés de ce qu’ils ont de plus cher et de plus précieux, leurs femmes, leurs enfans et leurs troupeaux, ils fuient au loin dans le désert.

À l’orient, de l’autre côté du fleuve, et tout-à-fait sur le rivage, Louqsor se fait remarquer par ses maisons basses, surmontées de colombiers couverts d’une multitude innombrable de pigeons. Louqsor est un bourg assez considérable, qui peut contenir de deux à trois mille ames. Une fois chaque semaine, il s’y tient un marché où se rendent les habitans de tous les villages des environs ; on y échange les denrées récoltées dans le pays et quelques étoffes. Ce bourg renferme un four où l’on fait éclore artificiellement une quantité prodigieuse de poulets. Plus loin au nord, en descendant le fleuve, on trouve Kafr-Karnak, et ensuite Karnak, tous deux entourés de palmiers : ces lieux habités n’occupent qu’un espace très-peu considérable au milieu des vastes ruines qui les environnent. Encore plus loin dans la même direction, et vers le pied de la chaîne arabique, est situé le village de Med-a’moud.


§. II. Aperçu général des anciens monumens de Thèbes.

Tel est le petit nombre de villages épars, au milieu d’une plaine jadis occupée par une ville immense. Leurs chétives habitations contrastent d’une manière bien frappante avec les restes opulens d’une superbe cité.

Du côté de la Libye, Koum el-Ba’yrât, Medynet-abou et Qournah offrent encore les débris de grands monumens. Un lieu intermédiaire entre ces deux derniers