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DE THÈBES. SECTION I.

sité où l’on s’est trouvé d’éclairer convenablement les couloirs très-étroits qui renfermaient les escaliers. Toutes ces ouvertures étaient probablement fermées autrefois par des claires-voies en pierre.

Les deux corps de bâtimens symétriques que nous venons de décrire, communiquent à un pavillon carré forme de plusieurs étages ; on entrait au rez-de-chaussée par une porte qui était pratiquée dans le mur de face, et qui est maintenant enfouie jusqu’au linteau. Au-dessus sont deux fenêtres plus larges que hautes, dans l’intervalle desquelles on a sculpté un globe ailé ; elles éclairent deux salles qui sont situées l’une au-dessus de l’autre, et qui ont cinq mètres de hauteur. Ces salles reçoivent encore de la lumière de baies pareilles, pratiquées dans la face opposée, et de fenêtres ouvertes dans les murs latéraux ; celles-ci sont moins considérables que les premières, et l’une d’elles[1] est remarquable par son encadrement d’hiéroglyphes et de globes ailés. Au-dessus de la corniche est une frise composée de deux éperviers et de deux légendes hiéroglyphiques, sur lesquels un globe lance des rayons de lumière.

La pièce du premier étage a été très-endommagée : elle n’a plus de plafond ; mais on retrouve encore, dans les murs, les rainures où étaient encastrées les pièces de bois dont il était formé. On est assuré que le plafond ne pouvait point être composé, comme partout ailleurs, de grandes dalles de pierre, qui, à en juger par le peu de hauteur des rainures, eussent été trop minces pour comporter quelque solidité. Cette pièce n’offre plus que

  1. Voyez pl. 4, fig. 4, A., vol. II.