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ii
PRÉFACE

D’un autre côté, le texte de Pausanias étoit en si mauvais état, qu’il n’est pas étonnant que les traducteurs se soient souvent trompés. Depuis 1516, où il a paru pour la première fois, il n’a eu que cinq éditions, dont la dernière est la seule pour laquelle on ait fait usage des manuscrits ; encore M. Facius, à qui nous la devons, n’a-t-il pas eu ces manuscrits sous les yeux : ne pouvant les collationner lui-même, il étoit obligé de s’en rapporter au travail d’autrui, ce qui est bien moins sûr.

Il falloit donc commencer par rétablir le texte avant de le traduire, et c’est ce que j’ai eu le courage d’entreprendre. Je ne me flatte pas d’y avoir entièrement réussi : il reste encore beau coup de passages qu’on ne peut restituer qu’à l’aide de manuscrits moins imparfaits que ceux dont je me suis servi.

Mon travail n’a cependant pas été tout-à-fait inutile, comme on le verra par les anciennes leçons que j’ai conservées au bas des pages. Les secours que j’ai eus pour cette entreprise, sont les éditions précédentes, les manuscrits et les traductions. L’édition de 1516, qui parut chez les héritiers d’Alde