Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/55

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ceux-ci n’oseroient faire usage de tuiles. Les maisons des bourgeois varient de grandeur suivant la richesse ou la pauvreté des propriétaires ; mais les plus riches ne se hasarderoient pas à construire une maison semblable à celle des officiers de l’état.

Des habillemens.


Depuis le roi jusqu’au dernier des habitans, les hommes comme les femmes nouent leurs cheveux au haut de leur tête ; ils vont les bras nus, et les reins ceints seulement d’une ceinture de toile ; quand ils sortent, ils ajoutent un grand morceau de toile par-dessus le petit ; ces morceaux de toile varient suivant les conditions ; celui que porte le roi a des ornemens d’or fin, pesant trois ou quatre onces, et qui sont d’une beauté admirable.

Les gens du pays fabriquent eux-mêmes leur toile ; mais les marchands qui vont et viennent de Siam et de Cochinchine en apportent aussi, et la plus estimée est celle qui vient des mers de l’occident, à cause de la beauté du travail et de la finesse du tissu ; aussi, parmi les hommes, n’y a-t-il que le roi qui ait le droit d’envelopper sa tête de toile à fleurs de cette espèce ; il porte encore une couronne d’or enrichie de diamans ; quelquefois, quand il ne porte pas cette cou-