Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/78

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 en passant, de son corps desunie,
S’arreste, et de son nom forme la franconie.
Le reste aimant à vivre en un sejour marin,
Monte où dans l’ocean se dégorge le Rhein.
Voyez dans ce tableau les brulans sacrifices
Que les francs réjoüis rendent aux dieux propices.
Les taureaux égorgez versent le sang fumeux.
Le pontife connoist le succés de leurs vœux ;
Et desja leur promet, consultant les entrailles,
Un empire plus noble, acquis par cent batailles.
Icy l’ouvrier a peint Marcomir le vaillant,
Qui poussant des françois le courage boüillant,
Digne de ses ayeux, pres des murs de Mayence,
De l’empereur Maxime attaque la puissance :
Abbat le fier orgueil des fortes legions :
S’ouvre un large passage à d’autres regions :
Emporte en peu de mois, d’une ardeur valeureuse,
Les païs enfermez du Rhein et de la Meuse ;
Et de l’estat promis par la fatalité,
Ouvre enfin la barriere à sa posterité.
Le sage Pharamond dans cette autre peinture,
Dicte d’heureuses loix à sa race future :
Et fondant leur grandeur sur la force des rois,
Bannit le sexe doux du sceptre des françois.
Sous ses chefs aguerris la jeunesse s’appreste,
Qui va de l’ample Gaule entamer la conqueste ;