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VII

LORD BOLINGEROKE. — ÉPÎTRE AU ROI. — L’HÔTEL
DE MIMEURE. — PIRON. — LA RIVIÈRE-BOURDET.

Dans sa lettre du 2 octobre 1722, à Thiériot, Voltaire annonçait son retour pour le 14[1] ; mais il ne revint guère avant la fin du mois, comme cela résulte d’une autre lettre écrite de Marimont, à la date du 27[2]. Il demeura probablement une partie de novembre à Paris ; après quoi il partit pour Ussé, où il était arrivé dès le 5 décembre, et qu’il ne quitta, dans les derniers jours du même mois, que pour aller à la Source, chez lord Bolingbroke. « J’ai trouvé dans cet illustre Anglais toute l’érudition de son pays, et toute la politesse du nôtre. Je n’ai jamais entendu parler notre langue avec plus d’énergie et de justesse. Cet homme, qui a été toute sa vie plongé dans les plaisirs et dans les affaires, a trouvé pourtant le moyen de tout apprendre et de tout retenir[3]… »

  1. Voltaire à Ferney (Didier, 1860), p. 305. Lettre de Voltaire à Thiériot ; à La Haye, le 2 octobre 1722.
  2. Voltaire, Lettres inédites"" (Didier, 1857), t. I, p. 432. Lettre de Voltaire à Thiériot ; à Marimont, le 27 octobre 1722.
  3. Voltaire, Œuvres complètes (Beuchot), t. LI, p. 68. Lettre de Voltaire à Thiériot, 2 janvier 1722 (1723).