Livre:Desnoiresterres - La jeunesse de Voltaire.djvu

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TitreVoltaire et la société française au XVIIIe siècle.
Sous-titreLa jeunesse de Voltaire
VolumeT. 1 La jeunesse de Voltaire
AuteurGustave Desnoiresterres Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionDidier
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1871 (2e éd.)
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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TABLE



Préface 
 I
I. 
— Naissance de Voltaire. — Sa famille. — Arouet au Collège. — Où est né Voltaire ? — L’acte de baptême taxé de faux. — Efforts de Voltaire pour se vieillir. — Une pièce décisive. — Origine de la famille Arouet. — René Adouet. — Helenus Arouet. — Les Arouet sont tanneurs de père en fils. — Lamotte-aux-Fées s’établit à Paris. — Devient riche. — Épouse Marie Mallepart. — Ses deux enfants, Marie Arouet et François. — François, notaire au Châtelet. — Combien coûtait une étude de notaire en 1675. — Marguerite D’Aumard. — Liée avec Ninon. — Paternité problématique. — Le chansonnier Rochebrune. — Vers à Duché. — Madame Arouet mère de cinq enfants. — L’abbé Gedoyn. — Arouet a bu avec Corneille. — Anecdote fausse au sujet de Boileau. — Voltaire ne l’a pas connu. — L’appartement des payeurs des épiées de la chambre des Comptes. — M. Arouet titulaire en 1701. — Opinion de madame Arouet sur Despréaux. — Elle meurt jeune. — Armand à Saint-Magloire. — François-Marie à Louis-le-Grand. — Les PP. Picard et Letellier. — Porée, Lejay, Tournemine, Carteron. — Le petit Arouet en chambre. — L’abbé d’Olivet son préfet. — Hiver de 1709. — Le poêle. — Repartie d’Arouet à un camarade. — Autre réplique mal sonnante. — Prédiction du père Lejay. — Conspiration contre le Jésuite. — Le marquis d’Argenson et le duc de Boufflers condamnés à passer par les verges. — Ce dernier meurt de la petite vérole quelques mois après. — Opinion du sage Montaigne sur l’éducation des enfants. — Camarades de collège d’Arouet. — MM. d’Argenson. — Le Gouz de Guerland et Fyot de la Marche. — Les maîtres d’Arouet. — Sa reconnaissance envers eux. — Son orthodoxie. — Les PP. Tournemine et Porée. — Arouet fait des vers à douze ans. — Amulius et Numitor. — La tabatière confisquée. — Étrennes au Dauphin. — Arouet présenté à Ninon par Châteauneuf. — Legs de deux mille francs. — Mort de Ninon. — Le père Arouet l’accompagne à son dernier gîte. — Ode sur sainte Geneviève du P. Lejay. — Traduction d’Arouet. — Arouet présenté à Rousseau. Portrait peu flatté. — Riposte de Voltaire. — Suzanne Meusnier et Guillaume Arnould. — Première apparition d’Arouet au Palais du Temple 
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II. 
Jeunesse dissipée d’Arouet. — Son père l’envoie en Hollande — Olympe Dunoyer. — Choix d’un état. — Arouet veut être homme de lettres. — Son père s’y oppose. — Arouet étudiant en droit. — Fraye avec les plus grands seigneurs. — Madame de Richelieu. — Un équipage de rencontre. — Embarras des richesses. — Fureur du père. — Fin de l’aventure. — Ce qui la rend suspecte. — La chaise à porteur et le café de Malte. — Vocation d’Arouet. — Sujet de concours pour le prix de l’Académie. — Erreur de Luchet. — Rousseau à Soleure. — Arouet lui envoie son ode. — Première idée d’Œdipe. — La comparaison avec Corneille ne l’effraye pas. — Arouet à Caen. — Accueilli favorablement par la société caenaise. — Madame d’Osseville. — Elle lui ferme sa porte. — Le P. Couvrigny. — Arouet se décide à exiler son fils. — Le marquis de Châteauneuf, ambassadeur en Hollande. — Prend Arouet avec lui. — Madame Dunoyer. — La Quintescence. — Peu de réserve et de moralité de la dame. — Son opinion sur le mariage. — Olympe, sa fille cadette. — Surnommée Pimpette. — Jean Cavalier. — Engouement de madame Dunoyer. — Cavalier, fiancé de Pimpette. — Il l’abandonne. — Calomnies de La Beaumelle. — Arouet chez madame Dunoyer. — Amoureux d’Olympe. — Leur intrigue découverte. — La mère se plaint à l’ambassadeur. — Le départ d’Arouet décidé. — Désespoir des deux amants. — Rendez-vous à l’hôtel de l’ambassade. — Pimpette s’y rend travestie en page. — Plus téméraire qu’Arouet. — Il s’efforce de la contenir. — Billet retrouvé d’Olympe. — Dernière entrevue. — Arouet part. — Trajet de Rotterdam à Anvers en yacht. — Projets. — Le P. Tournemine et l’évêque d’Evreux. — Arouet prend les intérêts du ciel. — Étrange recommandation. — Retour à Paris. — Fureur du père. — Veut le faire embarquer pour les Iles. — S’apaise à la condition que le poête entrera chez un procureur. — L’étude de Maître Alain. — Défection de Pimpette. — Guyot de Merville. — Ses motifs d’animosilé contre Voltaire. — Olympe épouse le comte de Winterfeld. — Union mal assortie. — Voltaire ne garde pas rancune à Pimpette. — Souvenir d’amitié. — L’hôtel de la Roquette. 
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III
— L’abbé Dujarry couronné. — Le Bourbier. — Arouet à Saint-Ange et au Temple — Exil à Sulli. — Comment Voltaire connut Thiériot. — Le prix de l’académie décerné à l’abbé Dujarry. — Ressentiment d’Arouet contre La Motte. — Le Bourbier. — Le poëte à Saint-Ange. — M. de Caumartin. — Son portrait par Saint-Simon. — Il hasarde le velours et la soie. — Sa mémoire prédigieuse. — Son père, le confident du cardinal de Retz. — Un prologue d’opéra. — Hué par le parterre. — L’abbé Servien. — Fait partie des réunions du Temple. — Mot plaisant sur l’Académie. — Mis à Vincennes. — Arouet fréquente les comédiens. — Courtise mademoiselle Duclos. — Elle lui préfère le comte d’Uzès. — Mort de Louis XIV. — Retour du grand prieur. — La société du Temple. — Épicuriens forcenés. — Arouel se met à l’unisson. — Sa gentillesse. — Sa soumission devant les avis. — Reçu à Sceaux chez la duchesse du Maine. — Son sans-façon avec les grands. — Son mot au prince de Conti. — La société du Temple très-lettrée mais très-passionnée. — Les fables de Lamotte. — Arouet fait passer l’une d’elles pour une fable de La Fontaine. — Trouvée admirable. — Leçon osée de la part d’un enfant. — Cette liberté, le côté distinctif des réunions du Temple. — Vers de La Fontaine à ce propos. — Mœurs détestables du duc d’Orléans. — La duchesse de Berry. — Accusation d’inceste. — Ce qu’on en disait et ce qu’on en pensait. — Couplets satiriques. — Reconnus par Cideville pour être de Voltaire, malgré les perpétuelles dénégations de celui-ci. — Arouet exilé. — Son père obtient que ce soit à Sulli-sur-Loire. — Le poëte installé au château, dans la tour ou Chapelle s’enivra deux ans de suite. — Divertissements. — Nuits blanches. — Portrait du duc. — Il avait habité le Temple dans sa jeunesse. — Mademoiselle le Rochois et Fanchon Moreau. — États de service de M. de Sulli. — Roussy, Lespar, le duc de La Vallière, Périgny, les habitudes de ce beau château. — Madame de Gondrin assaillie sur la Loire par une tempête. — Activité infatigable d’Arouet. — L’abbé Courtin. — Association poétique. — Épître au Régent. — Arouet calomnié. — Tactique de toute sa vie. — Fin de l’exil à Sulli. — Vers licencieux pris en bonne part par le duc d’Orléans 
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IV. 
Le Puero regnante. — Arouet à la Bastille. — Exil à Chatenay. — Œdipe. — Fréquents séjours d’Arouet à Saint-Ange. — L’abbé de Caumartin. — Les Jai vu. — Attribués à Voltaire. — Étaient de Le Brun. — Rencontre du Régent et du poëte au Palais-Royal. — Ordre d’arrêter et de conduire Arouet à la Bastille. — Récit en vers de l’expédition. — Trahi de tous, même de sa maîtresse. — Suzanne Gravet de Corsembleu de Livry. — Nièce du maire héréditaire de la ville de Sulli. — Introduite au château par son oncle. — Arouet lui donne des leçons de déclamation. — Se passionne pour son élève. — Entraînement réciproque. — Leurs amours à Paris. — Le Fèvre de La Faluère de Génonville. — S’éprend de Suzanne. — Infidélité de la jeune tille. — Voltaire pardonne et ne cesse pas de les aimer. — Vraie cause de l’arrestation du poëte. — Le Puero régnante — Dénoncé par un officier du nom de Beauregard. — Rapport de cet espion. — Incroyable déchaînement d’Arouet contre le Régent. — Objets trouvés sur lui. — Liste d’objets de toilette qu’il réclame. — Le poëme de la Ligue. — Le second chant composé en dormant. — Captivité moins rigoureuse qu’on ne le prétendait. — Le marquis de Beaufremont dîne avec lui à la table du gouverneur. — Les portes de la Bastille ouvertes après onze mois. — Relégué à Chatenay. — Ses démarches pour rentrer en grâce. — Permissions successives de se rendre à Paris. — Il peut enfin reprendre sa vie habituelle. — Œdipe. — Répétitions. — Obstacles de la part des acteurs. —Dufresne. — Il en triomphe. — Succès sans exemple. — Audace de certains vers. — Traits contre le clergé. — Arouet et la queue du grand prêtre. — Madame de Villars. — Accueil charmant du maréchal. — Villars à l’Académie. — Lui envoie son portrait. — Contre-mine de M. de Valincourt. — Le père Arouet à la première représentation d’Œdipe. — Vers du prince de Conli. — Saillie du poëte. — Se lie avec le baron de Gortz. — Le bruit court qu’il va partir pour la Suède. — Le banquier Hoguère. — Sa Société. — Renouvelle la garde-robe de Crébillon. — C’est chez lui qu’Arouet et Gortz se rencontrent. — Véritable nature de leurs relations. — Critiques et apologies d’Œdipe. — Jugement bienveillant de J.-B. Rousseau. — Lettre des plus affubles à Arouet. — Approbation de Lamotte. — Épigramme de Chaulieu. — Arouet présenté au Régent. — Don d’une médaille d’or. — Mot qu’on prêle au poëte. — Dédie sa tragédie à Madame. — Prend pour la première fois, dans cette dédicace, le nom de Voltaire. — D’où vient ce nom. — Hypothèses 
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V. 
Voltaire à Vaix-Villars. — Épris de la maréchale. — Poisson. — Artémire. — Lettre à Fontenelle. — Existence et relations de Voltaire. — Lié avec des gens de finances. — La Chambre de justice aux Grands-Augustins. — Ses résultats. — La Fare et Paparel. — Réprobation que finit par s’attirer ce tribunal. — Ode sur la Chambre de justice. — Commandée à Voltaire par Pâris et Héron. — Vaux-Villars. — La maréchale. — Son portrait. — Analogie de sa situation avec celle de la duchesse de Longueville. — Sa fille se fait religieuse. — L’abbé de Veauréal. — Belle passion de Voltaire pour elle. — Contenance habile de la maréchale. — Trouble, agitation du poëte. — Longtemps sans se guérir. — Les Philippiques. — Attribuées à l’auteur du Puero regnante. — Débuts de mademoiselle de Livry à la Comédie française. — Elle ne réussit point. — Querelle à son sujet entre Voltaire et l’acteur Poisson. — Poisson menace le poëte de coups de bâton. — Celui-ci l’attend à sa porte avec deux pistolets. — Plainte de Voltaire au lieutenant de police. — Poisson en prison. — Étape forcée à Sulli. — Voltaire y achève Artémire. — Un billet souscrit à l’âge de treize ans. — Madame Thomas. — Protestation par-devant le notaire de Sulli. — Arouet et les prêteurs sur gage. — L’usurier et les deux crucifix. — Première représentation d’Artémire. — Sifflée à outrance. — Le poëte harangue le parterre qui le couvre de bravos. — C’est à tort qu’on a dit que le rôle de Mariamne fut joué par mademoiselle de Corsembleu. — Créé par la Lecouvreur. — Voltaire retire l’ouvrage. — On le reprend malgré lui. — Fables qui circulent à ce propos. — Voltaire à Richelieu. — Son Henri IV. — Thiériot en fait des lectures dans les salons. — Le poëte, piqué d’une plaisanterie de La Faye, jette le manuscrit au feu. — Le président Hénault le sauve. — Il y perd ses manchettes. — Mort de Chaulieu. — Plaisanteries malséantes. — Folies du système. — Voltaire se défend de l’engouement général. — Tripotages des princes. — Mot curieux de Voltaire au prince de Conti. — Les nuits à Villars. — Astronomes à l’eau de rose. — Lorgnettes d’opéra en guise de lunettes. — Le soleil couleur de sang. — Lettre de Voltaire à Fontenelle. — Réponse badine de l’auteur de la Pluralité des Mondes 
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VI. 
— Le cardinal Dubois. — Le pont de Sèvres. — Voyage en Hollande. — Rupture avec Rousseau. — Mort de M. Arouet. — Désaccord entre les deux frères. — Armand succède à son père, à la chambre des comptes. — Fortune du père Arouet. — Cautionnement obligatoire. — Déshérite-t-il son fils cadet ? — Les faits prouvent le contraire. — Revenus présents de Voltaire. — Pension du Régent et pension du roi. — Rapports affectueux entre l’auteur d’Œdipe et Rousseau. — Voltaire dans les mains de Vinache. — Conseil du maréchal de Villars à cet égard. — Le poëte mêlé à des affaires de finances. — Renouvellement de baux. — Pots de vin. — Le ceinturon de madame d’Averne. — Le Régent défenseur de Rabelais contre Voltaire. — Les hommes de lettres en France et en Angleterre. — Addisson, Newton, Prior, Congrève, Swift. — Épître au cardinal Dubois. — Ces flatteries étaient de mode. — Fontenelle, Lamotte, Louis Racine, Massillon. — Salomon Lévy. — Offres de service. — Rencontre de Beauregard et de Voltaire chez le ministre. — Le poëte ne peut se contenir. — M. Le Blanc faisant sa compagnie d’espions. — Menge. — Fureur de Reauregard. — Guet-apens du pont de Sèvres. — Voltaire ne respire plus que vengeance. — Intente un procès criminel au Châtelet à Beauregard. — Opinion de d’Argenson sur le courage de Voltaire. — Lenteur de la procédure. — Le poëte ne se rebute pas. — Disgrâce de Le Blanc. — Beauregard arrêté. — Condamné à mille écus. — Départ pour la Hollande. — Madame de Rupelmonde. — Congrès de Cambrai. — Magnificence des ambassadeurs. — Placet au comte de Vindisgratz — Galante apostille. — Les ambassadeurs obtiennent de Dubois des dispenses de carême. — Voltaire et Voiture. — Portrait de madame de Rupelmonde. — Quels rapports existaient entre les deux voyageurs. — Étrange confession. — Épître à Julie. — Ils arrivent à Bruxelles. — L’église des Sablons. — Distraction à la messe. — Rousseau et Voltaire. — Enchantés l’un de l’autre. — Départ pour La Haye. — Court séjour. — Basnage et Leclerc. — Accusation de Rousseau. — La synagogue d’Amsterdam et les coups de bâton. — Lecture à Rousseau de l’Épître à Julie. — Ce que pense Piron de la sincérité de ce dernier. — Les deux poëtes se quittent ennemis jurés 
 Page 199

VII. 
— Lord Bolingbroke. — Épitre au roi. — L’Hôtel de Mimeure. — Piron. — La Rivière-Bourdet. — Voltaire en Touraine. — Madame de Villette. — Son intimité avec Bolingbroke. — Affection de celui-ci pour son château de la Source. — S’intéresse aujeune Arouet — Lettre à madame de Ferriol au sujet Œdipe. — Voltaire fait à la Source des lectures de son Henri IV. — Enthousiasme de Bolingbroke et de la marquise. — M. d’Ussé et son château. — Ses deux femmes. — L’abbé de Grécourt. — Portrait de l’aimable marquis. — Voltaire passe six semaines à Ussé. — Projet de souscription au poëme de la Ligue. — Arlequin-Persée. — Dédicace au roi. — N’est pas dans le goût des épîtres ordinaires. — Retour à Paris. — Les comédiens français et les théâtres forains. — Despotisme des premiers. — Piron et le jeu de Francisque. — Arlequin-Deucalion. — Petite malice à l’endroit d’Artémire. — Altercation entre les deux poëtes dans la loge de madame de Mimeure. — Comment elle se termine. — L’hôtel de la rue des Saints-Pères. — M. et madame de Mimeure. — Arouet leur ami depuis longtemps. — Éloge que Saint-Simon fait du marquis. — Réforme de la vaisselle et des habits. — La marquise obtient un brevet de dispense. — M. de Mimeure originaire de Bourgogne comme Piron. — Ce dernier accueilli à titre de compatriote. — Sa rondeur réussit. — Première entrevue de Piron et de Voltaire. — La croûte de pain et le flacon de vin. — Le poëme de la Ligue s’imprime secrètement à Rouen. — Vovage du poëte en Normandie. — On lui fait fête. — Cideville. — La présidente de Bernières. — Son intimité avec Voltaire. — Première représentation d’Inès de Castro. — Mot impertinent de Voltaire au comte de Verdun. — Bolingbroke retourne en Angleterre. — Démarches pour caser Thiériot. — Les Pâris ne veulent pas l’employer. — Seconde apparition à Rouen. — Mort de Génonville. — Désolation de Voltaire. — Épîtres à Gervasi et aux mânes de Génonville. — Le poëte à Villars et à Maisons. 
 Page 245

VIII. 
— Voltaire en danger. — Incendie de Maisons. — La Ligue. — Forges. — L’abbé Nadal. — Le président de Maisons. — Esprit distingué et homme aimable. — Paris décimé par la petite vérole. — Les d’Aumont. — Voltaire atteint. — On mande Gervasi. — Traitement auquel le malade est soumis. — Voltaire lui attribue sa guérison. — La Lecouvreur à son chevet. — Fêtes interrompues. — Dévoùment dont il est l’objet. — Thiériot accourt de Rouen en poste. — Boulainvilliers et Colonne. — Horoscope de madame de Nointel. — Ces prophéties ne sont pas toujours infaillibles. — Rétablissement du poëte. — Le feu se déclare dans sa chambre après son départ. — Incendie du château. — Perte énorme. — Désespoir de Voltaire. — Maisons le console. — Piron célèbre sa convalescence. — Un péché de jeunesse. — Tour diabolique. — Motifs de doute. — Docilité de Piron devant les critiques de Voltaire. — Henri IV introduit dans Paris. — Sensation qu’il produit. — Jugement d’un contemporain. — Malveillance qu’il rencontre de la part du clergé. — Coligny et la reine Elisabeth. — Le poëme infecté des erreurs des semi-pélagiens. — Amertume de Voltaire. — Démarches du nonce Maffei près de Dubois. — Mariamne. — La reine boit ! — Voltaire toujours dans les remèdes. — Vole les pillules de madamede Rupelmonde. — Part pour Forges avec le duc de Richelieu. — Toute la bonne société est aux Eaux. — Le duc de Melun tué à Chantilly par un cerf. — Chagrin de M. de Richelieu. — Pertes au pharaon. — Retour à Paris. — La rue de Beaune. — Vacarme infernal. — L’hôtel garni. — Le suisse de madame de Bernières. — Voltaire épuisé par les eaux de Forges. — Humeur éruptive. — Veut donner Thiériot à M. de Richelieu. — Thiériot refuse. — Se ravise et refuse encore. — Indulgence du poëte. — On coupe le sein à madame de Mimeure. — Voltaire lui rend visite. — La présidente de Bernières le trouve mauvais. — Rousseau et la Mariamne de Tristan. — Mariamne de l’abbé Nadal. — L’abbé accuse Voltaire d’avoir cabalé pour la faire tomber. — S’en prend aux rimes du poëte. — Enveloppe Thiériot dans son courroux. — Préface supprimée. — Lettre de Voltaire sous le nom de Thiériot. — Reprise triomphante de la Mariamne de Voltaire 
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IX. 
— L’abré Desfontaines. — Le miracle de madame Lafosse. — Seconde Bastille. — L’abbé Desfontaines. — Professe chez les jésuites pendant quinze ans. — Curé de Thorigny. — Résigne sa cure pour ne pas dire sa messe. — Se fait homme de lettres. — Ses premières armes contre l’abbé Houtteville. — Les Paradoxes littéraires et l’Apologie de M. de Lamotte. — Attentat contre les mœurs. — Enfermé à l’hôpital. — Démarches actives de Voltaire. — Il obtient la mise en liberté de l’abbé. — Celui-ci exilé à Rouen. — Rentre au Journal des Sçavants. — La grande Fête-Dieu. — Procession de la paroisse Sainte-Marguerite. — Madame Lafosse. — L’hémorroïsse guérie. — Sa réponse au cardinal de Bissy. — Celui-ci chansonné. — Voltaire se trouve à point pour constater le miracle. — Mandement de l’archevêque de Paris. — Il y est fait allusion au poëte. — Envoi de l’abbé Couet. — Echange de politesses. — Voltaire un peu confus d’être mêlé dans l’affaire. — L’Indiscret. — Voltaire à Fontainebleau. — Mariage de Marie Leczinska. — Fête de Bélébat. — Le curé de Courdimanche. — Voltaire présenté à la reine. — Elle lui accorde une pension. — Il revient à Paris. — Dancourt et le comte de Livry. — Impertinence de M. de Chabot. — Répartie de Voltaire. — Voltaire chez M. de Sulli. — Est demandé à la porte de l’hôtel. — S’y rend sans défiance. — Appréhendé au corps par les gens du chevalier de Rohan. — Accablé de coups. — Le chevalier commandait les travailleurs. — Voltaire se débarrasse. — Réclame la protection de M. de Sulli. — Le duc la lui refuse. — Les gens de lettres etl les coups de bâton, en France et en Angleterre. — Le comte de Rothester fait rouer Dryden par son nègre Will. — Marmontel et le maréchal de Saxe. — Mot atroce de l’évêque de Blois. — Voltaire va demander vengeance à madame de Prie. — Vers sur M. le Duc. — Le poËte partout évincé. — Son profond ressentiment de l’outrage. — Ne compte plus que sur lui. — Déterminé à en venir aux dernières extrémités. — Prend des leçons d’armes de Leynault. — Fait sa société de bretteurs et de soldatsaux gardes. — Obtient de M. de Chabot un rendez-vous. — Opinion du maréchal de Villars. — Voltaire arrêté et mis à la Bastille. — Y jouit d’une grande liberté. — Reçoit de nombreuses visites. — Le lieutenant de police forcé de restreindre le chiffre des visiteurs. — Le poëte relâché à la condition de partir pour l’Angleterre. — Madame de Tencin sa voisine à la Bastille. — Son aventure avec La Fresnaye. — Voltaire s’embarque à Calais. — Revient clandestinement à Paris. — Ne réussit point à rencontrer le chevalier de Rohan. — La peur d’être découvert le fait rembarquer pour l’Angleterre. 
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X. 
— Séjour en Angleterre. — Voltaire et la société anglaise. — Souscription à la Henriade. — Aspect de la Tamise à son arrivée. — Bolingbroke à Pall-Mall et Dawlay. — Charmant accueil qu’il fait à l’auteur d’Œdipe. — Petits torts du poëte à son égard. — Il veut lui dédier la Henriade. — Inquiétude de Bolingbroke à ce sujet. — Sa lettre à madame de Ferriol. — Lié avec Pope, Swift el Gray. — Le présente à tous ses amis. — Fallitte du juif d’Acosta. — Embarras de Voltaire. — Le roi George lui envoie cent guinées. — Mort de madame Mignot. — Voltaire lui était fort attaché. — Ses regrets. — Ne demande pas mieux de se reconcilier avec son frère. — Sécheresse d’Armand. — Ex-voto dans l’église Saint-André-des-Arts. — Voltaire à Wandswosth. — Il y écrit les premiers actes de Brutus en prose anglaise. — Samuel Clarke. — Visite de Voltaire à Congrève. — Ridicule infatuation de cet auteur. — Mol piquant que Voltaire lui adresse. — Voltaire passe trois mois chez lord Petersberough. — Swift, le Rabelais de l’Angleterre. — Points de rapport entre Voltaire et Pope. — Diner chez ce dernier. — Propos contre la religion. — Madame Pope quitte la table. — Pope adorant sa mère. — Haine de Johnson contre Vollaire. — Voltaire passe pour un espion du ministère français. — Assertion qui n’est pas soutenable. — Voltaire conserve un bon souvenir de Pope. — Lettre de madame du Châtelet à Pope. — Opinion de Voltaire sur l’allégorie du péché et de la mort dans le Paradis perdu. — Distique de Young. — Voltaire ne parle et n’écrit qu’en anglais. — Essai sur la poésie épique. — Difficulté qu’il éprouve par suite pour écrire en vers français. — Insulté par la populace. — La harangue. — La foule lui fait une ovation. — Madame de Genlis et Wilkes. — Enthousiasme de celui-ci pour le patriarche de Ferney. — Madrigal anglais à lady Hervey. — Laura Harlay et ses galants. — Les vers de Voltaire joints au dossier. — André Petit. — Lord Pulteney. — La duchesse de Marlborough et ses mémoires. — La vengeance du poëte. — Duplessis-Mornai substitué à Sulli dans la Henriade. — Le Grec Dadiky. — Voltaire obtient la permission de faire un voyage en France. — Il n’en use point. — La Henriade par souscription. — Toute la cour tient à honneur de favoriser l’entreprise. — Dédicace à la reine. — Thiériot détourne l’argent des souscriptions françaises. — Le poëte songe à retourner en France. — Encore les coups de bâton. — Démêlésde Voltaire avec son libraire. — La taverne de l’Arc-en-ciel. — Prévost. — Lettre de Voltaire à Des Maizeaux. — Fin du séjour en Angleterre. 
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XI
— Mariage de mademoiselle de Livry. — Loterie de Desforts. — Brutus. — Voltaire à Rouen. — Retour en France. — Caché à Saint-Germain. — Démarche pour recouvrer ses pensions. — Ses bontés pour Thiériot. — Va se loger à Paris, rue Traversière-Saint-Honoré. — Nouveaux débuts de mademoiselle de Livry à la comédie française. — Échecs successifs. — Part pour l’Angleterre avec une troupe de comédiens. — Piteux résultats de l’entreprise. — Suzanne sans ressources sur le pavé de Londres. — Trouve un asile chez un français qui tenait un café. — Le marquis de Gouvernet. — Un numéro gagnant. — Suzanne riche. — Généreuse supercherie. — Elle épouse M. de Gouvernet. — Armand Arouet signe au contrat. — Voltaire et le suisse de la marquise. — Les Vous et les Tu. — Loterie de Desforts. — Remarque de la Condadamine. — Voltaire s’associe des capitalistes. — L’opération réussit. — Opposition de Desforts. — Le Conseil donne raison à Voltaire et à ses associés. — Voltaire à Nancy. — Affaire par actions. — Nouveaux gains. — Les Eaux de Plombières. — Maussade séjour. — Lecture de Brutus aux comédiens. — Voltaire et Crébillon chez Lamotte. — Réprésentation de Brutus. — Tullie-Dangeville. — Voltaire accusé d’avoir pris le sujet à mademoiselle Bernard et à Fontenelle. — Piron et Callisthène. — Piège que lui tendent Voltaire et Lamotte. — Le succès de Brutus ne se soutient pas. — Observations envenimées de Rousseau. — La Henriade en contrebande. — Singulier stratagème. — Charles XII. — Saisi pour ne pas mécontenter le roi Auguste de Pologne. — Voltaire en Normandie. — L’hôtel de Mantes. — Va demeurer chez Jore. — Se fait passer pour un seigneur anglais. — Adrienne Lecouvreur. — Son éloge. — Est-elle morte empoisonnée. — Refus de sépulture. — Enterrée à la Grenouillère. — Mauvais effet des rigueurs du clergé. — Elles inspirent de beaux vers au poëte. — Récit de Jore. — Accusations peu croyables de crasserie. — Retour à Paris. — Voltaire à Arcueil. — Mort du président de Maisons. — Désespoir de son ami. — Goûts casaniers de Voltaire. — Va loger rue des Bons-Enfants, chez la comtesse de Fontaine-Martel. — Portrait de celle-ci par d’Argenson. — Ses soupers. — Tantôt bons, tantôt mauvais. — Voltaire y fait jouer ses pièces 
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XII
— Ériphyle et Zaïre. — Le temple du goût. — Guerre déclarée entre Rousseau et Voltaire. — Première représentation d’Ériphyle. — Médiocre succès. — Il la retire. — Linant. — Voltaire s’engoue de son babil et cherche à le placer. — Madame de Fontaine-Martel refuse de le prendre chez elle. — Étranges raisons qu’elle en donne. — Les gens de lettres au XVIIIe siècle. — Opinion de la société de madame de Tencin sur la valeur dramatiquede Voltaire. — Zaïre. — Incroyable succès. — Enivrement du poëte devant les acclamations du parterre. — Il analyse lui-même sa pièce dans le Mercure. — L’abbé Le Blanc. — Voltaire à Fontainebleau. — La cour divisée à propos d’une comédie. — Voltaire se range du côté de la Reine. — Piron et Voltaire se rencontrent. — Scène plaisante. — Voltaire accusé de cabaler contre Gustave Wasa. — Étranges illusions de Piron. — Forcés tous deux de se faire patte de velours. — Piron le préféré du marquis de Livry, Voltaire de la marquise. — Lettres sur l’Angleterre. — Newton. — Lecture au cardinal de Fleury. — Dédicace de Zaïre à Falkener. — On lui refuse une permission tacite. — Parodies de Zaïre. — Épître à Uranie. — Mot de Langlois au chancelier d’Aguesseau. — L’archevêque de Paris intervient. — Voltaire mandé par le lieutenant de police. — Désavoue la pièce et l’attribue à l’abbé de Chaulieu. — Répliques des poëtes orthodoxes à l’Épître à Uranie. — Succès persistant de Zaïre. — Critique qu’en fait Rousseau. — Il en parle en casuiste et non en poëte. — Zaïre schismatique — Contradictions qu’il s’attire sur le terrain dogmatique. — La guerre est déclarée. — Quel est l’assaillant de Rousseau ou de Voltaire. — Brossette s’en préoccupe avec sa curiosité ordinaire. — Zaïre représentée par la société de madame de Martel. — Mort de la comtesse. — Voltaire l’assiste à ses derniers moments. — Le Temple du Goût. — Rousseau n’y est pas ménagé. — Publication tardive de la Mariamne, de Tristan, — Lettre de M. de Lasséré. — Épigramme de Rousseau. — Déchaînement contre le Temple du Goût. — Le marquis de Surgères, le chevalier de Brassac et le comte de Caylus. — Petits dégoûts que ce dernier donne à l’auteur. — Voltaire va demeurer devant le portail de Saint-Gervais. — Voltaire spéculateur. — La maison de la rue du Long-Pont. — Y reçoit ses amis. — Moncrif et La Clède 
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FIN DE LA TABLE.



PARIS. — IMP. P.-A. BOURDIER ET COMP., RUE DES POITEVINS, 6.