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Page:Desormeaux - La Plus Heureuse Femme du monde.pdf/117

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rieurs, ou loin des murs de Paris, qu’ils n’avaient jamais dépassés de leur vie. Dans leurs habitudes si retirées, c’étaient là des distractions, des fêtes sans pareilles que j’aurais voulu renouveler souvent, et dont je partageais les joies ; ils en éprouvaient tant de bonheur !

Mais moi, par combien de craintes, de battements de cœur, tout le temps de la promenade, je rachetais ce plaisir pris à la dérobée !… Si j’eusse été rencontrée par mon mari, ou par ma mère !… Certainement, Marie et ses enfants étaient si bien, avaient l’air si comme il faut de toutes manières, qu’ils ne pouvaient paraître déplacés à mes côtés, mais cela ne suffisait pas ; que répondre si j’eusse été interrogée sur leur compte ? Comment expliquer ces relations établies en dehors de celles qui m’étaient communes avec ma famille ? Je ne sais en vérité où je prenais la force de ces hardiesses, ni comment je pouvais m’étourdir sur leurs conséquences !

Et d’autre part encore, que de circonstances bien autrement compromettantes résultaient du mystère dont mes démarches étaient enveloppées !

C’est à ne pas croire, Aline, tout ce que le hasard, cet impitoyable hasard, réserve de contrariétés, de coups d’épingles, de tortures, c’est le mot, à une pauvre femme qui a le malheur d’avoir quelque chose à cacher… même pour faire le bien !

À propos de mes tribulations de ce temps-là, dit en