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Page:Desormeaux - La Plus Heureuse Femme du monde.pdf/13

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Et à tous indistinctement, elle accordait avec une inimitable grâce l’aumône si ardemment sollicitée d’un regard, d’un mot… Chacun avait part à la faveur fugitive d’un sourire, d’un témoignage bienveillant… et quelques-uns peut-être pouvaient emporter la douce espérance d’avoir été personnellement distingués et comptés…

D’ailleurs les mille saluts gracieusement et familièrement échangés entre la jolie dame du coupé et les femmes qui occupaient les voitures armoriées, indiquaient suffisamment son rang et sa position dans le monde.

De toutes parts un murmure flatteur accompagnait sa marche triomphale. Les regards des hommes exprimaient une admiration passionnée, la suivant à perte de vue… Le long et méditatif regard des femmes attaché sur elle, traduisait la pensée que leurs lèvres ne proféraient pas : L’heureuse ! l’heureuse femme !…

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Cette même après-midi aussi, il y avait comme de coutume affluence au cercle de madame la comtesse de Rivers, dont le salon, de trois à six heures, était le point central où venait aboutir, donner ou chercher des nouvelles, une partie de la haute société de Paris. Il était de mode de faire une pause chez madame de Rivers avant de rentrer chez soi : on appelait cela terminer sa matinée. Et comme on y rencontrait