versation, se décomposa subitement en stupéfaction furieuse…
Il resta un moment abasourdi, et ensuite s’élançant de la causeuse où il était resté indolemment couché :
— Vous en avez menti ! s’écria-t-il d’un ton foudroyant.
— Oh !… oh ! monsieur !… fis-je en sentant mes jambes fléchir. Je m’assis.
— Vous me poussez à bout aussi… cela est faux, vous dis-je… de toute fausseté.
— Rien de plus vrai, répliquai-je avec fermeté. Julien Thibaut est votre cousin germain, monsieur. Sa famille est du Dauphiné, votre grand-père paternel et le sien étaient frères.
— Qui le prouve ?… Ce drôle est un intrigant qui vous a fait des contes à dormir debout, répondit-il en arpentant la chambre à grands pas et en gesticulant.
— Non, monsieur, ce ne sont pas des contes, c’est un fait : et d’ailleurs, vérifiez-en les preuves, si vous en doutez, Votre père a fait fortune à Paris… et vous êtes riche… Le père de Julien est resté, lui, un honnête ouvrier ; et son fils est pauvre… c’est la seule distance qui existe entre vous et lui.
— Eh bien ! après… après, qu’en concluez-vous ? s’écria-t-il d’une voix stridente.
— Que, par humanité autant que par devoir, vous