devez tendre à votre parent malheureux une main secourable, que vous devez user enfin…
— Qu’à cela ne tienne, interrompit-il en tournant brusquement la clé de son secrétaire dont il retira quelques billets de banque qu’il jeta à la volée sur mes genoux. À présent, peut-être, vous me laisserez en repos ?…
— Ce n’est pas de l’argent qu’on vous demande, monsieur ; ma sœur et son mari trouvent dans leur travail des ressources honorables, et ils n’ont que faire de vos charités, dis-je exaspérée en repoussant les billets.
— Mais, au nom de Dieu ! que voulez-vous donc que je fasse ?… C’est une abominable persécution cela ! s’écria-t-il en frappant du pied avec violence.
— Oh ! de grâce… écoutez-moi avec calme, dis-je toute tremblante, cette scène me fait un mal affreux.
— Mais qui fait des scènes ?… qui ?… si ce n’est vous ! s’écria-t-il, les yeux flamboyants.
— Hélas ! ce n’est pas moi… je venais à vous, confiante…
Et les larmes que depuis une demi-heure je refoulais, me gagnèrent, et je ne pus achever.
— Allons, des pleurs à présent… véritablement c’est à faire perdre la patience à un saint… Mais à qui en avez-vous ce matin ?… Comment ! je suis tranquille chez moi, et vous partez de votre repos pour venir me tracasser, me larder, me dire les choses les plus