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Page:Desormeaux - La Plus Heureuse Femme du monde.pdf/55

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Dix mois s’élaient écoulés depuis l’arrivée de M. le marquis aux Tremblayes, pendant lesquels des démarches avaient été faites auprès du nouveau gouvernement, pour obtenir la restitution d’une forêt en Franche-Comté, rapportant à peu près trente mille livres de rente, provenant de la succession paternelle, et confisquée au profit de la nation en 1793. Sur l’avis qu’il reçut de ses gens d’affaires, de venir suivre lui même cette importante affaire, M. le marquis partit pour Paris.

Deux mois après, une lettre lui fut adressée des Tremblayes, elle ne contenait que ces mots :

« Sauvez-moi de la honte et du désespoir !… Je vous écris à genoux… ayez pitié de moi ! »

— Oh ! pauvre jeune fille ! m’écriai-je consternée.



VIII


M. le marquis, reprit Saint-Jean d’un ton glacé, en réponse à cet appel, écrivit à madame sa mère, lui fit l’aveu de ce qui s’était passé, la pria d’en agréer personnellement ses excuses ; et ajouta, que quant à Thérèse Hubert, il savait ce que son devoir de gentil homme lui imposait de faire : qu’en conséquence, il mettait dès à présent à sa disposition, la seule réparation qu’il fût en son pouvoir de lui offrir : une dot.