Page:Desperiers - Cymbalum mundi, Delahays, 1858.djvu/14

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page sortie de la plume de Charles Nodier, qui ne soit marquée au coin de l'esprit et du goût.

L'importante et curieuse notice que M. Lacour a consacrée à Bonaventure Des Periers serait parfaite, si elle était d'un style plus simple, plus clair, mieux enfin approprié à ce genre d'ouvrage ; en revanche, son Histoire bibliographique du Cymbalum est irréprochable. Les notes des Nouvelles Recreations ne sont peut-être pas telles qu'on pouvait les attendre du docte éditeur, qui n'a fait que résumer très-succinctement celles de La Monnoye. Le Glossaire serait trés-utile, s'il était plus exact : il reproduit sans examen beaucoup d'erreurs qui nous appartiennent en propre. Quant au texte, il a été revu pour la première fois sur les éditions originales. Mais pourquoi M. Lacour a-t-il écarté, de parti pris, les Discours non plus mélancoliques que divers, que Charles Nodier avait réintégrés avec tant de bonheur dans les œuvres de Des Periers ? L'édition de la Bibliothèque elzévirienne offre ainsi une lacune très-regrettable.

Nous n'avons pas eu l'intention de réimprimer, après M. Lacour, une édition des œuvres complètes de Bonaventure Des Periers : nous nous sommes contenté de réunir le Cymbalum et les Nouvelles Recreations, pour avoir l'occasion de perfectionner ou plutôt de refaire complètement notre travail de 1841, en profitant des utiles recherches et même des fautes de notre jeune émule. Nous avons donc suivi le texte des éditions originales, comme M. Lacour, mais en respectant davantage l'orthographe de ces éditions, et nous pouvons nous féliciter des corrections nombreuses que cette nouvelle révision a introduites dans le texte. On trouvera parmi les notes celles que nous avons empruntées à La Monnoye, à Éloi Johanneau et à M. Lacour lui-même, en les signant de leurs noms ou de leurs initiales. Nous avons pourtant évité de multiplier ces notes et de les allonger, car on ne s'accommoderait plus maintenant de la prolixité de l'érudition du dernier siècle. C'est là ce qui nous a enpêché de conserver in extenso le commantaire de La Monnoye, ainsi que