Page:Desperiers - Cymbalum mundi, Delahays, 1858.djvu/15

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nous le conseillait un savant bibliophile. Notre édition, d’ailleurs, n’empêchera pas une réimpression pure et simple de l’édition de La Monnoye, avec rétablissement intégral de tous les passages supprimés.

Nous avouerons que le mystérieux Cymbalum mundi nous a préoccupé plus qu’il n’avait fait à l’époque où nous le réimprimâmes pour la première fois : Éloi Johanneau s’était chargé alors de l’expliquer, et nous ne songions pas à lui disputer l’honneur d’expliquer l’énigme, d’autant plus qu’il avait trouvé un point de départ à peu près sûr, en interprétant l’anagramme des noms de Pierre Tryocam et de Thomas du Clevier. Nous nous étions flatté pourtant de pouvoir établir une clef, plus complète et plus logique que la précédente : mais, après de longues recherches, qui nous amenèrent à quelques découvertes intéressantes, nous avons, du moins quant à présent, renoncé à lever encore le voile qui couvre ce célèbre factum de la philosophie sceptique du seizième siècle.

Nous regrettons de n’avoir pas été autorisé à reproduire la Lettre d’Éloi Johanneau à M. de Schonen. À défaut de ce morceau curieux, quoique rempli de paradoxes inadmissibles, nous nous bornerons à réimprimer la Lettre de Prosper Marchand, laquelle a été trop estimée au dernier siècle pour qu’on puisse désormais la séparer du Cymbalum mundi.

Il ne nous reste plus qu'à présenter ici la bibliographie générale des éditions du Cymbalum et des Nouvelles Recreations. Cette bibliographie sera plus étendue et plus exacte que toutes celles qui ont été publiées jusqu'à présent, car, en fait de bibliographie, le dernier venu est nécessairement le mieux renseigné.

Voici d'abord la liste des éditions des Nouvelles Recreations. M. Lacour avait compté dix-neuf éditions avant la sienne ; nous avons porté ce nombre à plus de vingt-quatre.