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  D’HIPPOLYTE. 82


Quel charme ou quel Dieu plein d'p.nvi~
Acbangé ma premiere vie,
La comblant d'infelicité ~
Et toy, Liberté desirée,
Deesse, où t'es-tu retirée?
Hetoume, ô douce Liberté!

Les traHs d'une jeune guerri~r~,
Un port celeste, une lumiere,
Un esprit de gloire animé,
tlauts discours, divines pensées.,
Et mille vertus aJnassées
Sont les sorciers qui m'ont charmé.

Las! donc sans profit je t'appellf',
I~iberté precieuse et belle!
Mon coeur est trop fort arresté :
)<:0 vain apres toy je soupire,
Et cray que je te puis bien dire,
Pour jamais, adi~u, Liberté!


FANTAISIE.


D'où vient qu'un beau soleil, qui luit nouvellemanL,
Soit. tous .·avorable, et à moy si contraire!
Il m'esblouyt la veuë, au lieu qu'il leur éclah"e;
Il échauffe les coeurs, et me va consommant.

L'autre soleil du ciel n'offense aucunement
~s lieux qui sont privez de sa flamme ordinah'(' ~