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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/121

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LA FIN DE LA TERRE
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Demain le cratère s’ouvrirait ensevelissant le reste de l’humanité.

Avec une hâte fébrile, on se mit à construire une autre flotte d’aérobus, puisque l’autre avait péri au-delà des brumes. Tous les bras furent mobilisés. Tous les hommes se mirent à l’œuvre.

On croyait que le premier contingent avait péri au-delà des montagnes de brume. Qu’importe s’il fallait mourir ! Il ne fallait pas que ce fut par le feu du globe.

Le mois s’écoulait, et chaque soir des météores couvraient la ville, incendiant les tentes, semant la mort. Les vigies étaient revenues proclamant que la terre entière n’était plus qu’un amas de cendres et de laves, que les mers bouillonnaient sans relâche.

Une nuit, au sud, à quelque cent milles de la ville étrange une montagne gigantesque avait jailli du sol, la terre avait tremblé longtemps ; puis sur la cime de ce mont neuf un phare brillant comme un œil de tigre s’était allumé.

Une terreur muette vint s’emparer du milliard d’hommes guettés par la férocité des éléments qui semblaient sans maître.

Où fuir ?