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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/122

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LA FIN DE LA TERRE

Il n’y avait plus un coin du monde qui n’eût été balayé par le chaos.

Un grondement pareil, à celui d’une bête formidable remplissait l’atmosphère, rendant indicible l’effroi de ceux qui attendaient la mort.

La fin approchait.

Un jour de mai, une sombre ligne zébra soudain l’horizon. Les hommes haletaient dans l’attente.

C’était la flotte aérienne qui revenait.

L’heure n’était plus de s’attarder à questionner sur l’existence nouvelle. En toute hâte les hordes furent entassées dans les bâtiments aériens et les grands oiseaux qui s’étaient à peine posés sur le sol tremblant reprirent leur vol vers Mars, emportant dans leurs flancs un milliard de rescapés.

Les usines de Niagara réglées automatiquement devaient fonctionner sans l’aide humaine pendant trois mois permettant ainsi aux derniers hommes d’atteindre la planète lointaine en toute sécurité. Mais cette portion de territoire résisterait-elle à la pression intra-terrestre ? En cas contraire le vide viendrait surprendre ces extraordinaires voya-