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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/49

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LA FIN DE LA TERRE
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Le déménagement devait s’effectuer après soixante-quinze ans de préparatifs.

L’humanité était émerveillée et terrifiée tout à la fois. Était-ce donc concevable que la terre put sombrer ? Il fallut bien se rendre à l’évidence parce que de toutes les parties du globe les nouvelles les plus stupéfiantes affluaient au Haut Comité de l’Union des Peuples.

Le Dr Herbert Stinson, le plus grand savant de son temps, qui depuis des années scrutait les causes de la destruction du globe, communiqua au Congrès que la terre pouvait encore tenir quelque cent ans. Au bout de ce temps elle se désagrégerait tout à fait et serait aspirée par le soleil. Il fallait agir avec diligence et profiter du dernier siècle d’existence pour procéder au transport de l’humanité à la planète Mars. Le docteur avait pu communiquer avec les martiens à l’aide de la radiovision ; maintenant il s’agissait d’entreprendre ce lointain voyage.

L’Union des peuples organisa immédiatement, sûre qu’elle était du succès de l’entreprise, le dénombrement de tout ce qui existait sur terre.