Nos vies si remplies, si chargées, tendent tant à s’extérioriser, l’âme perd trop de ses droits dans cette lutte quotidienne des femmes pour « rejoindre les deux bouts ». Une correspondance suivie et intime avec une vraie amie ouvre en nous comme une nouvelle vie intérieure. Avec elle, vous vous réfugierez dans le calme et la sécurité de l’amitié, et vous vous donnerez le loisir de réfléchir, d’observer, de comprendre vos impressions et vos sentiments. Vous donnerez à votre âme de l’air et de la lumière… ça l’empêche d’étouffer, et la vie physique elle-même y gagne !
XV
Notre ami le diable
Toutes les femmes, mes sœurs, aiment à contredire et à discuter : c’est un besoin éprouvé par les petites filles à un âge où les bons gros petits garçons acceptent paisiblement ce qu’on leur impose et grognent plus qu’ils ne discutent.
Nous discutons bien et nous discutons mal, à tort et à raison, et nous discutons beaucoup : avec nos parents, nos amis, nos maris, nos enfants ; on en a vu discuter avec leur curé, d’autres avec leur propriétaire ! Mais celui avec qui nous discutons le plus volontiers, le plus souvent, et ce qui est plus remarquable, sans nous en douter, c’est le