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trument d’une infâme proscription, un homme qui traîne ses lauriers dans la boue, un homme qui se fait espion, délateur public, le rôle le plus vil qu’il soit donné de jouer à un homme civilisé.

Tous ceux qui ont suivi l’enquête de ce procès devant le tribunal de l’opinion publique, savent maintenant à quoi s’en tenir, et nous, nous ne pouvons plus longtemps garder un silence qui serait de la faiblesse. Nous devons défendre l’innocent traîné devant le public, et dénoncer, foudroyer le traître qui, entassant mensonge sur mensonge, a tenté de briser et d’anéantir la plus belle de nos réputations canadiennes.

Le Dr. Nelson a accusé M. Papineau d’avoir fui de St.-Denis à l’heure du danger.

Il est prouvé que M. Papineau n’a quitté St.-Denis que sur les instances pressantes et réitérées du Dr. Nelson lui-même.

Il est prouvé que le Dr. Nelson a dit avant la bataille qu’il fallait que M. Papineau partît.

Il est prouvé qu’il lui a dit à l’heure de la bataille, qu’il fallait qu’il partît, qu’il lui a ordonné de partir, et cela à plusieurs reprises.

Il est prouvé qu’après la bataille, aux Bermudes, en prison, à Corbeau, partout, il a dit à qui voulait l’entendre qu’il avait ordonné à M. Papineau de partir.

Peut-on faire une preuve plus concluante ?

Comment l’accusateur a-t-il répliqué ?

Par sa parole d’honneur et celle du Dr. Kimber !