Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/221

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abstrait, auquel cas le quotient est un nombre concret de l’espèce du dividende, et qui y est renfermé autant de fois que le diviseur contient l’unité. Or, ils savent aussi que de l’étendue ne peut pas renfermer de la durée, et que le nombre qui exprimerait un rapport si extraordinaire ne peut pas être une quantité de mouvement. Je n’ai pas connaissance qu’aucun d’eux nous ait donné la solution de cette difficulté, qui cependant n’a pu manquer de les frapper. Nous allons facilement suppléer à leur silence au moyen des observations que nous avons déjà faites sur l’étendue et la durée.

En effet, nous avons vu, d’une part, que le temps qui sert de mesure commune à toute durée, et dont tous les temps possibles ne sont que des multiples ou sous-multiples, est celui de la révolution diurne de la terre sur son axe, et que les limites et les divisions de ce temps appelé jour ne deviennent perceptibles que par le mouvement que fait un point de l’équateur pendant ce temps ; d’une autre part, que tout mouvement est très-bien représenté par l’espace parcouru. Rapporter l’espace parcouru par un mouvement à la portion de durée qu’il a employée,