Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

comme l’appellent Bacon et Hobbès, que l’on voulait ressusciter. Il n’a pas manqué de gens qui, par différens motifs ont fomenté et accrédité cette erreur, et l’on s’est élevé de toutes parts contre un pareil projet. Puis quand il a été clair que c’était une science nouvelle dont il s’agissait, on a sans hésiter pris parti contr’elle pour cette ancienne métaphysique tant décriée ; on a recommencé à admirer celle-ci chez les anciens et chez les étrangers ; et l’on a attaqué la nouvelle, c’est-à-dire l’idéologie, sinon avec les formes, du moins avec les clameurs de l’école, parcequ’il a paru à beaucoup de personnes plus profitable et plus aisé de la proscrire que de l’apprendre. Inconnue d’abord, méconnue ensuite, puis persécutée, tel a été le sort de la science logique. Tout cela ne prouve point qu’il ne faille pas l’approfondir et la compléter. Voyons donc ce qui reste à faire pour y réussir. Dans les deux volumes précédens, j’ai exposé comment je conçois l’action de nos facultés intellectuelles, la formation de nos idées, l’origine et les effets de leurs signes. Il me reste actuellement à expliquer en quoi consiste la combinaison et la déduction de ces mêmes idées, et